Jeudi 24 mai 2012, après avoir visité l’EPR de Flamanville en construction en compagnie de Daniel Vaillant ancien ministre de l’intérieur, le candidat PS aux législatives tenait une réunion publique à Les Pieux (Manche). Force était de constater que les militants PS étaient peu nombreux au rendez vous, les antinucléaires du CRILAN étant bien présents à l’extérieur de la salle pour distribuer leur tract et engager la discussion. Monsieur Vaillant a pu constater que l’ EPR ne faisait pas l’unanimité dans le Cotentin. 25 mai 2012. Mise à jour 2-2-14 et 18-11-2014. Mise à jour 10 avril 2015. Mise à jour du 8 juin 2015 Photo de fin 2013
Le tract du CRILAN
http://www.tendanceouest.com/medias/pdf/32135/4546.pdf
L’EPR en détail:
– Il est construit dans une zone sismique potentielle de 6 à 6.5 degrès alors qu’il ne peut supporter qu’un séisme de 5.7.
Il est donc disqualifié au même titre que les deux réacteurs 1 et 2 de Flamanville.
Ce n’est pas la première fois que EDF prend des libertés avec les risques sismiques
– la conception du réacteur indique que des problèmes d’éjection de grappes de combustible peuvent entrainer un emballement et une explosion du réacteur:
EDF reconnait pudiquement ce risque accidentel
– les soudures du couvercle du réacteurs sont trop fragiles pour garantir un fonctionnement sous pression pendant 60 ans; Elle seraient en cours de reprise…..
Avril 2015: la vérité éclate sur cette cuve aux multiples malfaçons:
http://www.asn.fr/Presse/Actualites-ASN/EPR-de-Flamanville-anomalies-de-fabrication-de-la-cuve
– Le système de contrôle commande a fait l’objet de réserves de la part de l’ASN. Elles seraient levées depui mai 2012;
La conception du réacteur étant trop complexe et le savoir faire étant trop dilué, qui aura encore la connaissance de ce réacteur dans 60 ans???
– les groupes et pompes de secours ne sont pas en mesure de supporter un raz de marée alors que cette région est historiquement sensible à ce phénomène, notamment au regard de la sismologie du Cotentin
http://www.youtube.com/watch?v=pvZK302sIFg
– le béton et la construction montrent de nombreux défauts, le bétonnage est interrompu suite à des défauts sur les consoles de fixation du futur pont servant à l ‘alimentation du réacteur.
– l’EPR va rejeter des effluent liquides et gazeux en quantité jamais connue avec les 2 précédents réacteurs.
Pour le CRILAN, les droits à polluer accordés par l’ASN en 2010 en comparaison des rejets potentiels de ce réacteur, calculés à partir des rejets des réacteurs 1&2 du CNPE Flamanville sont respectivement multipliés par 2,9 pour le tritium liquide, par 11,5 pour les rejets de tritium gazeux, plus de 8 pour les iodes gazeux, près de 3 pour les iodes liquides, entre 5,9 et 7,5 pour le carbone 14 et entre 2,5 fois et 5,4 pour les autres éléments beta, gamma.1.
Le CRILAN observe que ces dispositions sont contraires:
- à la convention OSPAR signée par la France, visant à réduire à zéro les rejets chimiques et radioactifs dans les mers de l’Atlantique nord, dont la Manche, d’ici 2019
- au principe de précaution, inscrit dans la charte de l’environnement.
– L’EPR est sensé utiliser le MOX , un mélange hautement radioactif contenant de l’uranium et du plutonium (comme dans le réacteur 3 de Fukushima). Selon le CRILAN, des incertitudes à propos de ce combustible se sont fait jour, liées à l’interaction du gainage M5 et du combustible HTC ( MOX) dont l’emploi initialement prévu pour l’EPR , a été abandonné. Enfin, le retraitement du MOX à la Hague suppose de longs délais d’entreposage et de refroidissement et un risque accru lors du retraitement .
– Enfin l’EPR est inutile et coûteux ( 8.5 milliards d’euros) , le prix de revient du MW serait de l’ordre de 100 euros dépassant alors le tarif de l’éolien.
– EPR de nouvelles et graves anomalies au cœur du réacteur: » des anomalies dans les équipements de contrôle de la pression du réacteur : les soupapes de sûreté. La liste des dysfonctionnements établie par l’IRSN est longue : « Risques de fuites de fluide primaire », c’est-à-dire de l’eau qui doit refroidir le réacteur, « échec à l’ouverture observé »,« échec à la fermeture observé ». Au regard de la gravité des faits, l’institut tient à surligner qu’« aucune fuite n’est acceptable » et que cette multitude de défaillances peut avoir des« conséquences graves ».
http://leblogdejeudi.fr/epr-flamanville-de-nouvelles-et-graves-anomalies-au-coeur-du-reacteur/
Dès 2012 et à peine élue, Isabelle Attard interroge le Gouvernement
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xvlsxa_2012-12-04-question-au-gouvernement-surcout-epr-flamanville_news[/dailymotion]
L’EPR tourne le dos à la sortie du nucléaire dans les 15 ans, sa durée d’exploitation étant prévue pour 60 ans.
Les habitants du Cotentin, de l’Ouest de la France et de l’Europe de l’ouest ont nulle envie de vivre la même catastrophe que les habitants du NE du Japon voire de Tokyo. Si ‘EPR de Flamanville est la vitrine mondiale d’AREVA, les populations refusent d’ être les cobayes des lobbies du nucléaire.
Parce qu’on ne laisse pas les enfants jouer avec des allumettes, il y aura un avant et un après Fukushima: Stop EPR!.
http://www.dailymotion.com/video/x51bi7_epr-flammanville-2012_tech#rel-page-4
1 Commentaire
2 pings
Bonjour,
Concernant la sismologie, la magnitude maximale historiquement ressentie (SMHV pour les adeptes) sur le site de Flamanville est de 5,2. A ne pas confondre avec l’intensité maximale à l’épicentre qui peut, elle, être supérieure. Je pense que la réponse à toutes vos questions et arguments est donnée dans le RDS de l’EPR disponible publiquement à ce lien : http://www.edf.com/html/epr/rps/chap02/chap02-3.pdf, pages 12 à 16. La globalité de la sismologie régionale y a été prise en compte, contrairement à ce que vous avancez.
Concernant le risque d’expulsion de grappes, c’est un cas tout à fait classique et connu, également hautement improbable. Le risque annuel est quantifié et également inscrit dans le RDS (en quelques minutes vous le trouverez, je n’en doute pas).
Si on part comme ça, on peut aussi dire que EDF reconnait pudiquement le risque qu’une bombe nucléaire explose sur le site de Flamanville, ça n’a pas de sens. Le risque zéro n’existe pas, on ne fait que le minimiser.
Concernant la cuve, il ne s’agit que d’un problème de législation, la cuve étant correctement qualifiée RRC-M (qualification actuelle des cuves de l’ensemble du parc, qui fonctionnent plutot bien, non ?). La loi ayant changé récemment (loi ESPN), les contraintes se sont durcies alors que l’acier de la cuve avait déjà été forgé selon les anciennes règles ;
Concernant les règles trop complexes de l’EPR et la connaissance à 60 ans, je ne ferai pas de commentaire.
Concernant le raz de marée, ce risque est également pris en compte dans le RDS, il suffit juste de prendre le temps de le lire… (chapitre agressions externes, ça doit se trouver facilement, non ?)
Concernant les effluents, aucune source n’est citée. L’EPR est justement conçu pour rejeter moins d’effluents radioactifs (hors carbone 14 et tritium), ça doit être inscrit dans le RDS également. En tout cas aucune preuve du contraire.
Pas de commentaire sur le MOX non plus, aucun souci à relever sur les 22 tranches françaises l’utilisant ;
Le prix de l’électricité nucléaire EPR sera toujours moins cher que celui des renouvelables (cf CSPE sur votre facture d’électricité) et vous serez bien content d’avoir de la lumière les nuits d’hiver ;
Concernant les soupapes, elles subissent un programme de qualification très complet, et la note IRSN ne constituait qu’un premier avis rapide sur la question. De telles notes sont coutume de la part de l’IRSN et ne font qu’attirer l’attention sur des points nécessitant plus de réflexion et de renforcement. EDF s’attelle actuellement à approfondir la sûreté de ces soupapes et à démontrer leur opérabilité.
En conclusion, peu de sources, peu d’arguments pertinents, vous ne faites que reprendre des arguments préchauffés par des anti-nucléaires de base, aucun fondement physique pour étayer vos arguments… Vous donnez toujours la même image négative des anti-nuc, je trouve ça triste et je comprends bien mieux la réticence des politiciens à vous écouter.
[…] La synthèse sur le sujet […]
[…] Pourquoi il faut abandonner l’EPR […]