DU YOMIURI SHINBUN (20 JANVIER) : La NISA a dissimulé les ennuis du générateur à neutrons de »Monju » pendant plus d’un mois
L’excuse de la NISA est que l’exploitant, l’Agence de l’Energie Atomique Japonaise n’a annoncé le problème que »localement » – probablement en parlant de la municipalité où se trouve le générateur à neutrons rapides (RNR).
Problème à Monju, cause inconnue. Peut relancer plus tard un débat quant à la continuation du projet
La NISA a demandé à l’agence atomique du Japon d’enquêter sur la cause du dysfonctionnement des mécanismes de commande des barres de contrôle du RNR de Monju (à Tsuruga, préfecture de Fukui) et de trouver des mesures pour empêcher ce problème de se renouveler.
Selon la NISA, le dysfonctionnement est arrivé le 12 décembre. Un des mécanismes sur les 19 de commande des barres de contrôle, ne fonctionnait pas du tout quand ils ont fait un test pour les vérifier. Lors d’un nouveau test deux jours plus tard, le mécanisme fonctionnait. Il y a pourtant un autre mécanisme qui n’a pas fonctionné [et n’a pas fonctionné non plus au 2ème test]. L’Agence dit qu’ils vont démonter le mécanisme pour identifier la cause.
Quant au fait que cette révélation a été aussi tardive, la NISA a expliqué que les barres de contrôle étaient toutes à l’intérieur et que l’Agence ne l’a annoncé que localement. Les barres de contrôle sont toutes insérées, et le réacteur de Monju est hors de danger actuellement. Pourtant le gouvernement a revu ses politiques nucléaires à la suite de l’accident nucléaire de Fukushima, la continuation du projet Monju en faisant partie. Le problème actuel peut relancer le débat.
Ce n’est pas seulement le problème de dysfonctionnement, mais le fait que l’agence de régulation NISA pensait que c’était OK pour attendre plus d’un mois pour annoncer le problème qui devrait alarmer.
Une publication pour la presse de la NISA du 20 janvier établit que l’agence de l’énergie atomique doit faire un rapport pour le 29 février.
(http://www.lepetitjournal.com/tokyo.html) mardi 29 novembre 2011
Le gouvernement envisage le démantèlement du prototype de réacteur à neutrons rapides de Monju, au centre du Japon, qui avait été arrêté de nombreuses années pour des raisons de sécurité, a annoncé le ministre chargé de la crise nucléaire, Goshi Hosono, cité hier par le Japan Times. « Il y a des opinions diverses et le gouvernement devrait examiner chacune d’entre elles, y compris la possibilité de démanteler l’installation« , a-t-il déclaré lors d’une visite du complexe dans la province de Fukui. En septembre dernier, le ministère des Sciences avait demandé la conservation d’un budget de 20 milliards de yens (environ 190 millions d’euros) afin de maintenir le surrégénérateur expérimental. L’Unité de revitalisation du gouvernement, comité chargé d’étudier les réformes entreprises par le gouvernement et constitué de députés et d’experts du secteur privé, a quant à lui demandé la semaine dernière une révision des programmes de recherche nucléaire en cours, et l’annulation des dépenses pour ce réacteur nucléaire . La décision devrait être prise lors du vote du budget de l’année fiscale 2012.
Surgénérateur de Monju (japon) quitte ou double….
Ça bouge du coté du Japon, qui pourrait sacrifier Monju (réacteur 4 ème génération aux échecs successifs )
Monju, est un prototype japonais de réacteur à neutrons rapides situé à environ 300 miles au sud-ouest de Fukushima. Il est bâti sur une faille sismique.
Rempli de plutonium il est l’élément le plus meurtrier sur la planète.
Monju est construit sur un modèle comparable au réacteur Superphenix abandonné par la France. Techniquement, comme pour l’EPR il a un système d’ accélérateurs et de freins pouvant rester gravement en panne ( grappes de contrôle).
Il a subi une grosse panne en 1995 avant d’être remis en service en 2010. Dernièrement il a pu être stoppé après 24 tentatives (et le « suicide » du chef de service en janvier dernier) pour récupérer la grue de 3 tonnes et le couvercle du réacteur tous deux tombés dans le réacteur refroidi au sodium liquide.
Pendant plusieurs semaines il a menacé d’entrer en fusion et présentait un risque sérieux d’explosion.
En cas d’accident, comment éteindre 5000 tonnes de sodium, qui s’enflamment au contact de l’air et explosent au contact de l’eau, pendant que le réacteur part en excursion et bombarde la planète de neutrons rapides contre lesquels rien ne pourra nous protéger?.
Le gouvernement japonais doit décider s’il ouvre des crédits pour réparer à nouveau ce réacteur ou l’abandonner définitivement.
Un comité demande l’arrêt des financements de programmes nucléaires
Ils souhaitent également l’annulation ou la réduction des dépenses consacrées au projet de réacteur nucléaire à fusion Iter (réacteur thermonucléaire expérimental international), actuellement en construction en France à côté de Cadarache. Ce dernier vise à faire de la fusion thermonucléaire une source d’énergie illimitée en étant une alternative aux centrales nucléaires, qui fonctionnent avec la fission d’atomes lourds et créent des déchets. L’Unité de revitalisation du gouvernement a pour objectif d’étudier au cas par cas l’utilité des projets initiés par les gouvernements dans plus d’une dizaine de secteurs, dont les sciences, l’éducation et les télécommunications”.
Ça bouge du coté du Japon, et qu’en pense Hollande qui n’a renoncé ni à Astrid (réacteur 4 eme génération ex Superphenix ) , ni à ITER?
1 Commentaire
Un milliard d’EUROS pour l’étude papier d’ASTRID (MONJU bis hors de controle actuellement) avec ses tonnes de sodium fondu, totalement non maitrisable en cas de fuite majeure, c’est une honte. 1 milliard pris sur le « grand emprunt », en plus !
Et un danger bien plus énorme que FUKUSHIMA.
Avis aux amateurs.