Alerte Actualité Centrales Nucléaires : Incendie Transformateur Principal de Sortie (TPS) et Scram Réacteur. Tout incendie sur un TPS (Transformateur Principal Sortie) engendre un scram du réacteur (arrêt d’urgence à chaud) et des réparations conséquentes .
Suite à un scram il y a obligatoirement par la cheminée rejets d’effluents gazeux radioactifs ou plus précisément d’un panache de dégazage (incolore)
d’aérosols contenant des particules radioactives, principalement de l’iode-131 (contrôle thyroïde) particulaire un sous-produit issu de la fission de l’uranium
dans les réacteurs nucléaires, car les filtres (embase cheminée rejets gazeux chimiques et radioactifs) atteignent rapidement leurs limites de saturation.
– Scram ? La réalité subtilement cachée à la population :
Un arrêt d’urgence (immédiat) qu’il soit automatique ou manuel du processus de fission d’un réacteur nucléaire en pleine activité de production stoppant
la réaction en chaîne de désintégration est appelé SCRAM (arrêt à chaud ou arrêt d’urgence), c’est une réponse à une situation inhabituelle qui peut être
un incident ou accident dans le circuit primaire ou secondaire ou plus en aval suite à un défaut électrique telle qu’une perte réseau du Transformateur
Principal de Sortie.
L’arrêt immédiat de la réaction nucléaire confinée dans le cœur d’un réacteur est dans tous les cas une opération délicate à hauts risques qui ne peut
supporter aucun écart de procédure dans la mise en œuvre de l’abaissement des grappes de commandes ou barres neutroniques qui vont absorber
les émissions neutroniques pour ralentir et tendre à un contrôle de la réaction en chaîne.
Si le système ne fonctionne pas correctement il peut y avoir détérioration (un trou d’aiguille suffit !) ou désintégration des barres de combustible (uranium
235 ou 238, MOX, etc …) qui sera transformé successivement en uranium 239, puis en neptunium et enfin en plutonium 239 qui polluera alors en
radioéléments les gaz, la vapeur et l’eau du circuit primaire, échangeur inclus.
Parallèlement et automatiquement de l’acide borique est injecté dans l’eau bouillante et la vapeur du cœur du réacteur où sont immergées les barres
contenant le combustible (emballages en zirconium) afin d’absorber le maximum de neutrons résiduels.
Il faut ensuite gérer la situation qui est dans tous les cas classée comme incident, même dans le cas du circuit secondaire puisque le réacteur est
impacté, l’ASN définira ensuite une valeur provisoire ou définitive sur l’échelle INES.
Pour l’ASN, concernant le scram l’extériorisation grand public est très « adaptée », le langage est soft, sic : « … la gestion de la charge calorifique », ce qui
signifie en langage clair que même si un réacteur est correctement scrammé (arrêté en urgence) se pose la gestion de la fission car : En cas d’arrêt
d’urgence d’un réacteur nucléaire « on n’arrête pas la fission, on en neutralise simplement les effets ». Si la production d’énergie calorifique est certes
fortement atténuée, néanmoins il est indispensable de maintenir le refroidissement afin d’évacuer par échanges l’énergie résiduelle pérenne qui ne
peut être « dépensée » dans les groupes turbo-alternateurs qui ont été immédiatement et automatiquement découplés du réseau.
On peut comparer un SCRAM d’un réacteur nucléaire à celui d’une cocotte-minute dont on aurait simplement baissé, mais non arrêté le bruleur, une
partie non négligeable de la chaleur résiduelle (le « ralenti ») étant causée par les produits de fission contenus dans le combustible nucléaire, c’est ce
qu’il faut gérer en urgence pour l’équipe de veille présente sur place (scram de nuit).
Si tout se passe disons correctement les surpressions diverses engendrées par les réactions complexes, notamment celles possibles de gaz explosifs
comme l’hydrogène par pyrolyse ou radiolyse de l’eau doivent être relâchés au plus vite dans l’environnement en association et obligatoirement avec
d’autres rejets gazeux chimiques et radioactifs par les cheminées de rejets.
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