Tchernobyl: le cynisme des promoteurs d’ETHOS

 « ÊTRE PRÉPARÉS À UNE CATASTROPHE NUCLÉAIRE SERAIT UNE BONNE IDÉE ». Débat sur un documentaire contesté d’Arte  29/04/2016 Arret sur image

Trente ans après Tchernobyl, comment ça va, autour de la centrale ? Plutôt pas mal, semblait répondre cette semaine un documentaire d’Arte qui s’intéressait à la « zone grise », cette zone dite « faiblement » contaminée, habitée par sept millions d’habitants répartis entre l’Ukraine, la Russie, la Biélorussie et la Norvège. Ce documentaire a-t-il brisé un tabou en montrant comment on peut vivre avec une irradiation « mesurée », ou brosse-t-il une peinture trop optimiste des conséquences sur la santé d’un accident nucléaire ? Nous en débattons avec deux invités : Olivier Julien, le réalisateur du documentaire Tchernobyl, Fukushima : vivre avec, diffusé sur Arte le 26 avril, et le sociologue Frederick Lemarchand, auteur d’une tribune très critique de ce film.

http://www.arretsurimages.net/emissions/2016-04-29/Tchernobyl-etre-prepares-a-une-catastrophe-nucleaire-serait-une-bonne-idee-id8708

Comment vit-on au quotidien lorsqu’on est exposé au danger invisible de la radioactivité ? Reportage au cœur de ces territoires contaminés que l’on appelle « zones grises ».

« Tout ce qui devait être notre avenir s’est effondré. » Trente ans après Tchernobyl, Arte consacre une programmation spéciale à la pire catastrophe nucléaire de l’histoire, et à ses conséquences humaines. Le 26 avril 1986, à 1h 23, le réacteur numéro 4 de la centrale soviétique explose. Dans les jours qui suivent, une quantité massive de particules radioactives se déverse sur l’Europe, plongeant des régions entières dans l’incertitude. Au-delà de la zone d’exclusion autour de la centrale, 7 millions de personnes vivent sur des territoires contaminés – en Russie, en Ukraine et en Biélorussie.

Le 11 mars 2011, l’accident de Fukushima bouleverse à son tour la vie de dizaines de milliers d’individus désormais exposés au danger invisible de la radioactivité. Le journaliste Olivier Julien a rencontré les habitants de ces « zones grises », au Japon, en Biélorussie, mais aussi en Norvège, où les éleveurs traditionnels de rennes, les Samis, ont été durement affectés par Tchernobyl. Comment vivent-ils ? Quels sont les risques ? Pour quel avenir ?

Aidés de chercheurs français dans le cadre du projet européen Ethos, les habitants du village biélorusse d’Olmany ont pu reprendre leur destin en main. Equipés d’un dosimètre, ils sondent au quotidien la contamination de leur environnement et des produits alimentaires (céréales, légumes, lait, viande…) afin d’expérimenter de nouveaux comportements. Une vie que le regard extérieur, aveugle ou indifférent, maintient cependant en vase clos.

 

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