Qualifié d’incident de niveau 1, l’accident survenu dans la centrale nucléaire de Penly (Seine-Maritime) le 5 avril pourrait bien être plus grave que prévu. Selon le journal Les Echos , qui a reconstitué le fil des événements. EDF pourrait devoir attendre 3 mois pour redémarrer le réacteur. 20-04-2012
Pire, le système de sécurité prévu en cas de fuites n’a pas fonctionné correctement : « Deux vannes censées canaliser les fuites du circuit primaire se sont refermées de manière inattendue », souligne le quotidien économique. Si la fuite avait duré plus longtemps, ou si un autre joint avait sauté, des centaines de litres d’eau se serait répandues dans le réacteur. « EDF semble avoir évité de peu un accident nucléaire plus grave », résume Les Echos. EDF devra tenter comprendre cet enchaînement d’événements sans précédent et pourrait attendre trois mois avant de redémarrer le réacteur. Il n’y a pas eu un mais quatre incidents ce jour-là : une fuite d’huile (la plus importante jamais survenue dans le bâtiment réacteur d’une centrale française), un incendie (deux flaques d’huile ont commencé à brûler), puis une fuite d’eau radioactive (suite à la dégradation d’un joint de pompe, l’eau coulait à un débit de 2 300 mètres cubes par heure au sein même du circuit primaire).
Une information à lire sur le site du quotidien Les Echos.
Le groupe énergétique EDF (EDF.FR) pourrait devoir attendre trois mois avant de redémarrer le réacteur n°2 de la centrale de Penly, en Seine-Maritime, à l’arrêt depuis des départs de feu intervenus le 5 avril et qui ont provoqué une fuite d’eau radioactive, rapporte vendredi Les Echos.
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a donné deux mois à EDF pour faire un compte rendu sur cet « événement significatif », selon le journal.
L’ASN a notamment relevé que deux vannes censées canaliser les fuites du circuit primaire se sont refermées de manière inattendue durant l’incident, ajoute-t-il en citant un responsable de l’autorité.
Interrogé par Dow Jones Newswires, un porte-parole d’EDF a relativisé l’information, indiquant que le groupe allait devoir changer la pompe hydraulique et que l’opération prendrait « quelques semaines et pas trois mois ». Il a toutefois refusé de préciser quand l’ASN donnerait son feu vert pour le redémarrage du réacteur.
L’ASN a classé l’incident à Penly 2 au niveau 1 sur l’échelle internationale des événements nucléaires (INES).
Site Internet: http://www.lesechos.fr
http://www.terraeco.net/Penly-un-accident-nucleaire-grave,43281.html