Osmobio, le désherbant breton, attend toujours l’autorisation d’être commercialisé

desherbant naturel resized20 000 tonnes de désherbant sont vendues chaque année en France. Comme le fameux Roundup pourtant si décrié. Il existe pourtant des solutions alternatives, comme celles de l’entreprise Osmobio. Mais elle n’arrive à pas obtenir l’autorisation de vente de la part de l’administration française.Par Stéphane Grammont 25/08/2015
Il y a peu, Ségolène Royal s’est rendue dans une jardinerie de la région parisienne pour retirer des rayons des flacons de Roundup et d’herbicides génériques. Ils contiennent du glyphosate, un produit « cancérigène probable » selon le Centre International de Recherche contre le Cancer. Pourtant, commercialiser une solution alternative, qui plus est française, relève du parcours du combattant.

C’est ce que constate depuis des mois une entreprise de Loudéac, Osmobio, qui a mis au point un désherbant naturel. L’entreprise a en charge des terrains de sports municipaux et des massifs floraux. Depuis 4 ans, elle a décidé de réduire au maximum son utilisation d’intrants chimiques pour privilégier les fertilisants naturels. « Ils sont moins chers, et les résultats sont assez bons » témoigne Herbé Sibille, le responsable de l’environnement à la commune de Loudéac.

La gamme d’une soixantaine de produits de la société Cosmobio a été mise au point par un ancien salarié de l’industrie agro-chimique, Jacques le verger. Fertilisants, anti-fongiques, phyto-stimulateurs, tous sont biologiques et ont été testé avec des villes comme Paris ou Nantes. « Les résultats ont été bluffants, c’est l’expression même des responsables de ces villes » prétend Jacques Le verger.

Avec une croissance à deux chiffres, Jacques Le Verger pourrait être un entrepreneur comblé. Mais voilà, il attend depuis trois ans une autorisation de mise sur le marché d’un nouveau produit, un désherbant biologique qui a pourtant passé les tests de toxicité. Il pourrait être une alternative au glyphosate. « On nous répond qu’on aura les rendez-vous nécessaires dans les meilleurs délais, mais trois ans, c’est pas un meilleur délai » explique Jacques le Verger.

 

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