La campagne pour les élections municipales dans les 36 000 communes du pays le plus nucléarisés au monde touche à sa fin. L’heure du bilan est arrivée avant que les électeurs participent à la grande messe républicaine de dimanche prochain. Force est de reconnaître que la question nucléaire n’a pas largement pesé tout au long de cette séquence électorale. MEDIAPART 21 MARS 2014 PAR GUILLAUME BLAVETTE. Edité le 22 mars 2014
On a pu observer une certaine résignation voire une réelle hésitation à aborder cet enjeu notamment là où il est le plus important[1]. On a même vu s’affirmer par endroit un réel tropisme pronucléaire… comme par exemple à Fessenheim[2].
Heureusement le mouvement antinucléaire n’a pas succombé à la résignation[3]. Partout en France ils ont interpellé candidat(e)s et élu(e)s pour les sensibiliser à la nécessité de la sortie du nucléaire. Des questionnaires ont été adressés aux listes en compétition comme à Conflans-Sainte-Honorine[4]. A Dijon une lettre ouverte a été diffusée[5]. Dans l’Yonne l’association Territoires en transition a invité les candidat(e)s à signer un « pacte de transition énergétique[6] ».Le Réseau action climat, qui regroupe les grandes ONG françaises favorables à la sortie du nucléaire, a interpellé les forces politiques en lice dans les 10 plus grandes villes de France[7]. Plus généralement des militant(e)s antinucléaires se sont engagés dans l’arène électorale n’hésitant jamais à rappeler l’urgente nécessité d’une sortie du nucléaire.
Mais bon le compte n’y est pas.
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Triste tropisme, nucléaire et transition les absents des municipales