Nucléaire mondial: malgré la catastrophe, les affaires reprennent

Le contrat Areva-Mitsubishi en Turquie relance le nucléaire civil au Japon REUTERS/Umit Bektas par RFI 3 mai 2013. En France la confirmation  du contrat sera t elle liée à son silence sur le génocide arménien?.

Mitsubishi et Areva ont remporté le contrat de construction de la deuxième centrale nucléaire turque. L’accord d’une valeur de près de 15 milliards d’euros doit être signé ce vendredi 3 mai à Ankara par le Premier ministre japonais, Shinzo Abe et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. La centrale sera construite sur le site de Sinop, au bord de la mer Noire. Sa mise en service progressive commencera dans dix ans. Cette commande, historique pour la France, est aussi une victoire pour le Japon qui remporte ainsi son premier contrat depuis la catastrophe de Fukushima en 2011.

La catastrophe de Fukushima semble déjà bien loin. En décembre dernier, le Premier ministre conservateur nippon Shinzo Abe était revenu aux commandes d’un pays traumatisé par la triple catastrophe de Fukushima.

Au-delà du terrible bilan humain – près de 20 000 morts – l’accident a eu de lourdes répercussions sur une économie déjà affaiblie par des années de crise. A l’inverse de son prédécesseur Yoshihiko Noda, qui prônait une sortie du nucléaire à l’horizon 2040, Shinzo Abe, est le fer de lance d’un retour au nucléaire, et avait réussi à remporter les législatives, malgré une opinion encore choquée par l’accident.

En attendant de valider les nouvelles normes de sécurité en juillet prochain, qui permettront de relancer dès l’automne les réacteurs du pays, le nucléaire japonais s’exporte.

On l’a vu ce vendredi à Ankara. Mais mercredi dernier, le Premier ministre nippon a réussi à conclure un autre contrat d’importance avec les Emirats arabes unis cette fois. Un accord sur le nucléaire civil, qui prévoit un transfert de technologie et d’expertise, mais pas de fournir le principal réacteur.

1 Commentaire

  1. Le nucléaire, pour quoi faire ? Le prestige ? C’est dépassé. Devenir une super-puissance régionale ?

    Dans un pays aussi ensoleillé, rien ne vaut l’énergie solaire pour faire de l’électricité.

    http://energeia.voila.net/electri2/mediterranee.htm

    Avec de l’éolien, de l’hydraulique et un peu de stockage par la suite (les coûts sont en baisse), pas besoin d’un nucléaire trop cher et dangereux.

    Avant que ces réacteurs ne soient construits, le solaire permettra en Turquie de produire de l’électricité pour 3 à 4 centimes d’euro le kWh contre 6 à 12 avec du nucléaire. En supposant que le coût des réacteurs ne soit pas multiplié par 2,5 comme pour l’EPR, passé de 3,3 à 8,5 milliards d’euros pour l’instant.

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