Nucléaire: l'élu EE-LV Onesta est fatigué de se taire

«Il n’y aura pas un “avant” et un “après” Fessenheim», nous dit l’élu EE-LV Gérard Onesta. L’accident survenu ce 5 septembre dans la plus ancienne centrale nucléaire de France n’accablerait-il donc pas, ni ne ferait bondir les écologistes riverains de Golfech ?
C’est en fait «tout le reste» qui les assomme. Et d’abord le fait que, quant au nucléaire, les «élites politiques» soient «incapables de réagir autrement que dans l’émotion, sur le coup de l’événement».06/09/2012 ECO-TERRE Libération

L’actuel président de la République a promis en campagne de réduire de 50% la part nucléaire de notre électricité. Mais, même après ce dernier accident, reprend Onesta, «on n’entend pas le gouvernement dire grand-chose à ce sujet, pas même la ministre de l’Ecologie».

De la même façon, le leader écologiste de Midi-Pyrénées a le souvenir d’avoir entendu le président du groupe socialiste à la Région déclarer après Fukushima que «notre société (était) malade du carbone et du nucléaire». Et puis plus rien.

Même si, ajoute Onesta la quatrième piscine de refroidissement de Fukushima qui «tient avec des bouts de ficelle», menace de céder à la moindre secousse sismique. Et même si, dit-il encore, Golfech protégée derrière des digues d’une crue millénale n’est surtout pas protégée d’une chute d’avion ou de l’éventualité d’une crue telle que la dégradation du climat pourrait produire.

«Tout se passe comme si tous se barricadaient derrière leurs certitudes», se désole Gérard Onesta. Dont les bras ne font pas que tomber, mais creusent le sol quand il se voit servir des images «éculées» telles que «vous voulez le retour à la bougie».

Le programme des écologistes serait selon l’élu EE-LV, le seul à «garantir la pérennité des emplois des salariés du nucléaire». Et, toujours selon lui, le développement des énergies alternatives coûterait bien moins cher au Kw/h que le nucléaire dans lequel ne sont pas comptées les dépenses liées au démantèlement à venir des centrales vieillissantes.

«Mais, dit-il encore, on demande aux écologistes de se taire sur le coup des drames parce qu’il serait alors “indécent” de s’exprimer, et après ces drames parce que le drame est passé…» Le conseiller régional Onesta paraît tenté de ne plus respecter très longtemps la consigne.

GLv.

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