François Hollande s'assoit sur l'accord PS/Verts et rassure les salariés d'AREVA

Cela ne va pas forcément faire beaucoup plaisir du côté d’Europe Ecologie Les Verts et Eva Joly ne devrait pas mettre longtemps à réagir, mais c’est ainsi. Mercredi soir, à l’occasion d’une rencontre avec une bonne dizaine de délégués syndicaux CGT et CFDT d’AREVA, François Hollande a pris ses distances avec l’accord signé entre le PS et le parti de Cécile Duflot.

En langage diplomatique, François Hollande s’est placé au-dessus de l’accord. En langage beaucoup moins diplomatique, il s’assoit dessus !
Alain BOLLERY Creusot Infos
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Contrairement à ce que ses représentants locaux avaient affirmé, la CGT n’a pas raté le rendez-vous avec le candidat du Parti Socialiste. Un rendez-vous qui a eu lieu dans un salon du Novotel. Un RDV enlevé du programme officiel. Un rendez-vous organisé à l’instigation d’Arnaud Montebourg qui tenait à ce que le candidat du PS à la Présidentielle vienne tenir un discours de vérité, avec les salariés d’AREVA, dans un département de Saône-et-Loire qui est le berceau du nucléaire civil, avec ses établissements au Creusot, à Saint-Marcel et à Chalon-sur-Saône.
Le staff de François Hollande n’avait pas vraiment envie que ce rendez-vous sur la question du nucléaire soit hyper-médiatisé. Il a donc été programmé à un moment où les journalistes des médias nationaux étaient sur le chemin de la gare TGV.
La discussion entre le candidat Hollande et les représentants de la CGT et de la CFDT a été longue. Une heure de dialogue et d’échanges. A la sortie, François Hollande, attendu pour un rendez-vous de fission avec les militants socialistes de Saône-et-Loire, n’a fait aucune déclaration.
Mais tant du côté de la CFDT que du côté de la CFDT, on ne s’est pas fait prier pour relayer les propos du candidat socialiste. «Il nous a bien précisé qu’il comptait garder à un niveau de 50% la part du nucléaire dans la production d’électricité, tout en prenant bien soin de nous dire que cela ne se fera pas du jour au lendemain», a ainsi déclaré Bernard Bacca, délégué CFDT d’AREVA.
Jean-Pierre Bachmann, délégué CFDT central AREVA, tout comme Jacques Masdebail, délégué syndical central CGT d’AREVA, ont tenu des propos identiques pour relayer la parole de François Hollande. «Nous avons demandé des garanties sur l’EPR, sur le Mox et sur le traitement. Cela en lui disant bien que l’annonce de l’accord entre le PS et les Verts avaient fortement inquiété les salariés».
Et les deux élus syndicaux de poursuivre : «François Hollande nous a clairement dit qu’il se place au-dessus de l’accord signé entre le PS et les Verts. Il nous a annoncé que s’il est élu Président de la République il fermera la centrale de Fessenheim, mais qu’il poursuivra aussi l’EPR de Flamanville, ce qui est une bonne nouvelle. Il nous a dit aussi qu’il conservera le combustible mox, ainsi que le retraitement. De même, François Hollande nous a dit qu’il n’est pas pour fermer 24 réacteurs tout de suite».
La CGT indique par ailleurs qu’il a été demandé au candidat PS de «demander à l’autorité de sûreté du nucléaire de déterminer les réacteurs à fermer en priorité».
Pour Jacques Masdebail, «les annonces de François Hollande sont rassurantes». Et la CGT d’approuver l’annonce d’un débat national sur l’énergie et la place du nucléaire, plutôt qu’un référendum.
Bref, à l’heure de voir le candidat PS partir en direction de Montchanin, les délégués syndicaux CGT et CFDT d’AREVA affichaient une vraie satisfaction. Celle de voir le candidat Hollande se démarquer de principes un peu trop tranchés et difficilement acceptables en Saône-et-Loire dans les ateliers d’AREVA.
Le Mercredi 07 décembre 2011 Alain BOLLERY
 

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