Par Gilles Klein le 25/10/2011
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Vichnievski considère qu’un accord global avec les socialistes serait intéressant, faisant allusion sans l’écrire vraiment, à un retrait de la candidature écologiste lors de l’élection présidentielle : « Si nous ne trouvons pas d’accord pour gouverner ensemble, aucune raison ne justifie que l’on présente des candidatures uniques au premier tour des élections législatives. Il faut (…) se montrer cohérent : en faisant le choix d’une candidature écologiste à l’élection présidentielle, (…) nous ne pouvons revendiquer un aussi grand nombre de circonscriptions «réservées» que dans le cadre d’un accord global portant sur les deux scrutins du printemps 2012. »Vichnievski plaide ensuite en faveur de Hollande, en saluant son attitude qu’elle considère comme une première jamais vue « depuis 40 ans » : « Le candidat socialiste s’est engagé à ce que la France réduise de 75% à 50% la part du nucléaire dans la production d’énergie électrique d’ici à 2025. Nous n’avons sans doute pas saisi la portée historique d’une telle position, en rupture radicale avec la politique menée depuis quarante ans, de la part d’un homme en situation de gouverner demain notre pays. » |
Dans la deuxième tribune de cette même page de Libération, Jadot, fervent soutien d’Eva Joly, désignée pour représenter les Verts lors de l’élection présidentielle, critique en revanche sans ménagement Hollande :
« Fukushima a fait exploser les derniers mythes du nucléaire, jusqu’en France. Même le Parti socialiste se met à douter », reconnaît-il. Mais il assure que « la proposition de François Hollande ne tire donc pas pleinement les leçons de Fukushima ni celles de la nouvelle économie énergétique. Surtout, elle ignore les quatre clés du succès de la transition énergétique allemande auquel il se réfère. D’abord un signal politique immédiat de rupture ; toute ambiguïté sur la sortie ou non du nucléaire, tel le maintien du projet EPR de Flamanville, figerait la France dans un statu quo de fait. »
Jadot va même jusqu’à comparer la position de Hollande à celle de Sarkozy, pour mieux montrer sa timidité : « La proposition du candidat socialiste, tout en actant le danger nucléaire, n’envoie donc pas les signaux qui engageraient la réorientation des stratégies d’investissement, de consommation et de production. Nicolas Sarkozy, qui a construit son quinquennat sur la promotion à n’importe quel risque du nucléaire, jusqu’à en proposer à Kadhafi, avait lui-même conclu le Grenelle de l’environnement en annonçant la réduction de la part du nucléaire. »