
Les ONG ont déposé « un recours devant le Conseil d’Etat pour faire annuler l’autorisation donnée » le 10 octobre par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de mettre en service la cuve du réacteur » selon un communiqué commun aux plaignants. AFP 29 novembre 2018
Greenpeace, Sortir du nucléaire, le Crilan (Comité de réflexion, d’information et de lutte anti-nucléaire) et le collectif « Stop EPR Ni à Penly ni ailleurs » reprochent au gendarme du nucléaire d’avoir donné son feu vert malgré l’anomalie « sérieuse » selon l’ASN annoncée en 2015 sur le fond et le couvercle de cette cuve, pièce majeure pour la sûreté.
L’ASN a donné son feu vert à condition que des contrôles y soient effectués pendant l’utilisation de la cuve. Ces contrôles n’étant pas réalisables sur le couvercle actuel, le gendarme du nucléaire a demandé son remplacement avant 2025.
« Cette autorisation ouvre la voie à une dangereuse logique dérogatoire où l’ASN finira toujours par céder devant les exploitants qui la mettront devant le fait accompli », estiment pourtant les associations.
Le Conseil d’Etat doit examiner le recours d’ici un an, a précisé Sortir du nucléaire lors d’une conférence de presse à Cherbourg.
L’EPR, un réacteur de 1.650 MW, plus puissant que ceux en fonctionnement en France, doit démarrer fin 2019, avec huit ans de retard et un coût qui a plus que triplé (10,9 milliards d’euros).
Il fait déjà l’objet de plusieurs recours sur d’autres décisions le concernant.
L’EPR en construction à Flamanville le 16 novembre 2016 AFP/ARCHIVES – CHARLY TRIBALLEAU