De nouveaux heurts ont opposé mercredi matin les gendarmes et les opposants antiaéroport sur la commune de Notre-Dame-des-Landes, où est prévu un projet contesté de transfert de l’aéroport de Nantes, a-t-on appris de sources concordantes. Le Monde.fr avec AFP 07.11.2012
En milieu de matinée, la préfecture de Loire-Atlantique indiquait que trois opposants ont été interpellés et six gendarmes ont été blessés légèrement. De leur côté, les opposants signalaient l’usage de grenades assourdissantes. Cent quarante gendarmes ont été envoyés pour tenter de rétablir la circulation sur une route départementale passant en plein centre de la zone du projet et barrée selon la préfecture « depuis plusieurs jours » par sept barrages d’opposants.« Alors qu’ils intervenaient pour sécuriser l’intervention de déblaiement des services départementaux, les gendarmes ont été agressés par une quarantaine d’opposants, avec notamment des bouteilles incendiaires, des frondes et des projectiles métalliques », selon la préfecture. En milieu de matinée cinq des sept barrages avaient été dégagés, 70 gendarmes supplémentaires avaient été envoyés en renfort.
« RÉOCCUPATION »
Les expulsions de tous les occupants – et opposants au projet – « sans droit ni titre » ont débuté le 9 octobre, et plus massivement, depuis le 16 octobre. Il s’agit, pour la plupart d’entre eux, de militants de mouvements anticapitalistes qui occupent pour les plus anciens depuis deux ou trois ans des fermes désaffectées ou des cabanes qu’ils ont construites. Un pic d’intensité dans les affrontements entre les forces de l’ordre et une centaine d’ex-squatteurs, qui n’ont pas quitté les lieux, a été atteint le 30 octobre.
Une manifestation de « réoccupation » est programmée le 17 novembre, avec notamment la participation d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV). Le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, dont la concession a été attribuée au groupe Vinci, a vocation à remplacer l’actuel aéroport de Nantes en 2017. Il est défendu par l’UMP et le PS majoritaire dans les collectivités locales concernées.
S’y opposent, outre des agriculteurs et propriétaires qui refusent leur expropriation, des jeunes occupants anticapitalistes, EELV, le MoDem ou le Front de gauche.
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