
Porté par le Collectif antinucléaire – ouest, un rassemblement se tiendra à Siouville et Flamanville (Manche) les 1er et 2 octobre 2016, pour dire stop au réacteur pressurisé (EPR). Pour alerter la population, les députés écologistes Noël Mamère et Isabelle Attard étaient à Cherbourg, ce mercredi 14 septembre 2016. Ouest France 14 septembre 2016
Il y a tout juste 10 ans, les antinucléaires faisaient un véritable coup de force à Cherbourg (Manche),en parvenant à rassembler entre 20 000 et 25 000 personnes contre l’EPR et pour marquer les 20 ans de la catastrophe de Tchernobyl. Les 1er et 2 octobre 2016, à l’appel du collectif antinucléaire – ouest, qui regroupe des membres d’Europe écologie Les Verts, du Parti de Gauche, de Greenpeace ou encore du Crilan, un nouveau rassemblement est proposé. Il aura cette fois lieu à Siouville etFlamanville (Manche).
Avec Noël Mamère
Mercredi 14 septembre 2016, afin de mobiliser les troupes, Noël Mamère, député de Gironde et Isabelle Attard, députée du Calvados, étaient à Cherbourg, aux côté de Didier Anger, l’un des plus fidèles opposants à la centrale de Flamanville, pour une conférence. L’organisation du rassemblement d’octobre bénéficie de fonds provenant des réserves des deux parlementaires.
Issus de différentes associations, syndicats ou partis politiques, les différents intervenants ont pris la parole à tour de rôle. Olivier Besancenot, du NPA, a également apporté son soutien à la manifestation(voir vidéo ci-dessous).
Florilège de déclarations :
- Didier Anger, du Crilan : « Sur le coût de l’opération : il a été question d’1,8 milliards d’euros. Maintenant, selon EDF, on est à 10,5 milliards ». Le militant estime lui, que le véritable coût sera autour de 12 milliards d’euros. « Flamanville, ce n’était pas pour des besoins nationaux, mais pour des besoins commerciaux. Aujourd’hui, cette vitrine est une ineptie ».
- Isabelle Attard, députée du Calvados : « Le dogme fait que dès que l’on pose une question qui dérange une entreprise française, c’est comme si on attaquait directement le gouvernement« . « Nous aurions tout à gagner à changer radicalement de modèle ».
- Noël Mamère, député de Gironde : « L’EPR est le symbole de la démesure et du gaspillage ». « EDF parle de grand carénage, c’est du soin paliatif ». « Nous mettons en danger les générations futures, alors que nous avons les moyens de passer à un autre modèle« .
- Cyrille Cormier, Greenpeace : « En 5 ans, tous les problèmes se sont accumulés. Malgré tout ce qui est sorti dans la presse, et tout ce qui est caché, l’Etat ne fait que de reculer sur ses engagements ». « Le plus haut niveau de scandale est en train d’arriver, il y a 27 réacteurs sur lesquels il y a un doute sérieux« .
- David Cormand (EELV) a dit craindre qu’EDF ne finisse comme Areva, « tout ça parce qu’on croit à un mythe ». Il a rappelé que l’Allemand Siemens avait renoncé au nucléaire pour se lancer dans les énergies renouvelables. « On arrive à une fin de cycle, c’est la fin de vie des réacteurs. Soit on repart pour 40 ans, soit on dit stop. Les arguments pour le stop sont nombreux« .