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Le président Moon Jae-in prononce un discours à la cérémonie de proclamation de la fermeture définitive du réacteur nucléaire Kori-1 le lundi 19 juin 2017 à Busan, dans le sud-est du pays.
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Le président Moon Jae-in a promis ce lundi de faire table rase de tous les projets actuels de construction de nouveaux réacteurs nucléaires et de ne pas prolonger l’exploitation des vieux réacteurs approchant la fin de leur cycle de vie initial. SEOUL, 19 juin (Yonhap) 2017/06/19
«Au cours de la campagne présidentielle, j’ai promis de bâtir une République de Corée sûre», a déclaré le président lors d’une cérémonie marquant la fermeture définitive du premier réacteur nucléaire du pays, Kori-1, à Busan.
«Nous abolirons notre politique énergétique axée sur le nucléaire et nous nous dirigerons vers une ère de sortie du nucléaire. Nous annulerons complètement les plans de construction de nouveaux réacteurs nucléaires qui sont actuellement en cours d’élaboration», a ajouté Moon.
Kori-1 a été le premier réacteur de la Corée du Sud, construit en 1977. Sa fermeture définitive avait été décidée en 2015, bien avant l’entrée en fonction de l’administration Moon Jae-in le mois dernier.
Moon a décrit cette fermeture comme le «début» de la sortie du nucléaire civil et un «grand revirement vers une République de Corée sûre».
«Le gouvernement ne prolongera pas le cycle de vie des réacteurs nucléaires. Nous fermerons le réacteur Wolsong-1, qui est toujours en service, après une extension de son cycle de vie, le plus rapidement possible», a assuré Moon.
Le président a également fait allusion à l’éventuelle annulation d’au moins deux nouveaux réacteurs nucléaires qui sont déjà en construction, en notant que le gouvernement cherchera un consensus public à propos de leur sort dans un avenir proche.
Le président a souligné que les réacteurs nucléaires auraient été un choix inévitable si le pays avait été moins développé.
«Mais il est désormais temps de changer. Le statut économique du pays a changé, notre prise de conscience sur l’importance de l’environnement a changé. La notion selon laquelle la sécurité et la vie du peuple sont plus importants que tout autre est devenue un consensus social ferme», a déclaré le président.
Le président a fait remarquer que les réacteurs nucléaires étaient longtemps considérés comme sûrs et économiques avant qu’une série d’incidents, dont l’accident nucléaire de Fukushima de 2011, n’ait montré que ces convictions étaient erronées.
Le président a rappelé que pas moins de 170.000 personnes ont dû évacuer la zone à moins de 30 km de la centrale de Fukushima où l’un des réacteurs est entré en fusion suite à un séisme et un tsunami en 2011.
Un total de 1.368 personnes ont trouvé la mort jusqu’en mars 2016 à la suite de l’accident de Fukushima, selon le président.
Dans un rayon de 30 km autour de la centrale nucléaire de Kori, il y a 3,82 millions de personnes, 22 fois plus que les 170.000 habitants des environs de la centrale japonaise de Fukushima, a-t-il noté.
«L’accident nucléaire de Fukushima a clairement montré que les réacteurs nucléaires ne sont ni sûrs ni économiques ni respectueux de l’environnement», a-t-il souligné en ajoutant que les dégâts de l’accident de Fukushima devraient coûter en réparations 220.000 millions de wons (194 milliards de dollars).
«Le nouveau gouvernement abordera la question de la sûreté nucléaire comme une question de sécurité nationale pouvant décider du sort de notre pays», a-t-il insisté en annonçant le plan de placer la Commission sur la sûreté et la sécurité nucléaires (NSSC) sous le bureau présidentiel.
http://french.yonhapnews.co.kr/news/2017/06/19/0200000000AFR20170619001200884.HTML?sns=fb