En France, l’électricité d’origine nucléaire NE REPRESENTE PAS 75%, mais seulement 15 à 17% de la consommation finale. Si les citoyens continuent à croire les affirmations du lobby nucléaire suivant lesquelles le nucléaire couvre 3/4 de nos besoins, il sera très difficile de réduire la part du nucléaire, puis de supprimer les réacteurs devenus obsolètes. Mediapart 19 JUILLET 2013 | PAR PETER BU
Voici des explications:
« Lorsque l’on compte l’énergie dite « primaire », cela consiste concrètement à prendre en compte toute l’énergie sortant d’une installation. (…) Au total, ce sont les deux tiers de l’énergie primaire d’une centrale nucléaire qui sont perdus dans l’environnement. (…)
L’hydroélectricité à elle seule produit plus d’électricité que le nucléaire :
En page 6 de Key World Energy Statistics, on constate que le nucléaire est annoncé à 5,8% de l’énergie mondiale, et l’hydroélectricité seulement à 2,2%. Or, en pages 16 et 18, on constate que le nucléaire a produit en un an 2700 Twhd’électricité, alors que l’hydroélectricité a généré… 3300 Twh. C’est à dire bien plus ! »
http://observ.nucleaire.free.fr/renouv-plus-que-nucleaire.htm
Voir Key World Energy Statisticshttp://www.iea.org/textbase/nppdf/free/2010/key_stats_2010.pdf
« (…) l’électricité d’origine nucléaire (représente) un peu plus de 17 % de notre consommation d’énergie finale. »
« Les statistiques officielles donnent au nucléaire une importance qu’il n’a pas car il ne couvre qu’environ 2,5% de la consommation mondiale d’énergie. » (De ce fait, il contribue à la limitation de rejets du CO2 dans l’atmosphère bien moins que ne prétendent ses défenseurs.)
Références : http://www.nyas.org/Publications/Annals/Detail.aspx?cid=f3f3bd16-51ba-4d7b-a086-753f44b3bfc1
et agence internationale de l’Energie (AIE)http://www.iea.org/textbase/nppdf/free/2007/key_stats_2007.pdf
« Le Commissariat général au développement durable précise de son côté que ‘la convention internationale (…) veut quel’électricité d’origine nucléaire soit comptabilisée pour la chaleur produite par la réaction, chaleur dont les deux tiers sont perdus lors de la conversion en énergie électrique’. Donc l’électricité nucléaire, dont le rendement entre énergie primaire (la chaleur dégagée par l’uranium) et finale (l’électricité vendue aux consommateurs ultimes) est encore moins bon que celui des énergies fossiles, bénéficie d’un traitement de faveur qui consiste à compter la chaleur perdue comme de l’électricité ! Or cette chaleur perdue n’est pas anecdotique : elle représente en France de l’ordre de 900 milliards de kilowattheures, soit presque autant que toute la chaleur nécessaire au chauffage de tous les bâtiments de France : logements, bureaux, équipements publics… »
Manifeste négawatt – réussir la transition énergétique, Actes Sud, collection Domaine du possible, 2012, p.48.
Le Conseil national suisse, étudiant les mesures à prendre pour accompagner la sortie du nucléaire, a voté en 2011 l’interdiction du chauffage électrique, coûteux et peu efficace,qui devra avoir totalement disparu d’ici 2025. Pendant ce temps, ce type de chauffage continue à être massivement promu en France par EDF, même si, pendant les pics de consommation, elle est obligée d’importer de l’électricité allemande et espagnole. Au lieu d’envisager la construction de nouveaux réacteurs, ne serait-il pas judicieux de réduire ces gaspillages et tous les autres?
Contribution médiocre de l’exportation des centrales nucléaires à la balance commerciale de la France.
« L’Agence internationale de l’énergie atomique dénombre aujourd’hui 66 réacteurs en construction. La Chine qui en a 27, la Russie, 11, la Corée du Sud, 5, en accueillent les deux tiers. Sur ces 66 réacteurs, combien sont des EPR made in France? A peine 5: 1 en Finlande, 2 en France, car il faut bien montrer l’exemple, 2 en Chine. De quoi relativiser la place de la France dans le paysage nucléaire mondial. Ce sont le russe Rosatom et le coréen Kepco qui se taillent la part du lion. » En Chine, la France construit deux EPR et transfère sa technologie : ce sont donc les deux derniers – et la Chine deviendra rapidement la concurrente de la France dans le vente des EPR.