Alors que les autorisations de rejets de l’usine de la Hague vont être révisées, l’association pour le contrôle de la radioactivité dans l’ouest (Acro) estime que ces rejets doivent diminuer significativement. La Presse de la Manche 10 12 2014
L’usine de la Hague compte trois cheminées principales et trente-cinq cheminées secondaires dont les rejets font l’objet d’une autorisation spéciale.
« L’impact des rejets du site sur l’environnement reste toujours très faible, cent fois moindre que la radioactivité naturelle de la région ».
Si comme moi, à cet article, vous n’avez rien compris à l’ampleur du sujet, se référer à l’article du CRILAN dont le lien se situe en fin d’article.
Chaque année, au moment de dresser le bilan de l’usine de la Hague, le directeur répète ce message: l’usine de . retraitement est « sans impact sanitaire » . A l’occasion de la révision quinquennale des autorisations de rejets de l’usine, l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’ouest ACRO) estime néanmoins que l’on ne peut pas s’en satisfaire. « Le projet d’autorisation de rejets ne prend pas en compte les engagements internationaux de la France de faire baisser significativement les rejets radioactifs en mer ». relève l’Acro. Dans le cadre de la convention Ospar de protection de l’Atlantique nord, près de deux cents pays se sont en effet engagés à réduire d’ici 2020 leurs rejets de substances radioactives artificielles, « afin que les valeurs additionnelles dans l’environnement soient proches de zéro ».
« Qui était au courant? «
Du côté de la Commission locale d’information de la Hague (qui regroupe des élus et des scientifiques mais plus les associations antinucléaires qui ont claqué la porte), on semble penser que les rejets de l’usine de la Hague entrent déjà dans ce cadre. Après avoir examiné en profondeur le projet de future autorisation, ils n’ont pas trouvé grand-chose à redire sur le fond (même s’ils ont mis en avant quelques recommandations). Pour l’Acro au contraire, il n’est pas normal que « le tritium, l’iode 129 et le carbone 14 continuent à être intégralement rejetés en mer, et le krypton 85 dans l’atmosphère, alors qu’il existe des moyens de diminuer ces rejets ». L’Acro fait donc douze recommandations; tant sur les méthodes de réduction des rejets que sur des compléments d’analyse à conduire dans l’environnement. Au passage, l’association souligne qu’elle a travaillé avec un membre du Groupe radioécologie Nord-Cotentin, une entité pluraliste dont les travaux sur l’impact de l’usine ont été salués de tous mais qui n’a pas cette fois été saisie pour analyser le projet de nouvelles autorisations de rejets. « L’autorité de sûreté n’a consulté le public que pendant deux semaines en déposant son projet sur internet; qui était au courant? ». se demande l’Acro. Et comme l’Acro .ainsi que d’autres associations critiques envers le nucléaire ont choisi la politique de la chaise vide en Commission locale d’Information (le lieu de l’information pluraliste par excellence dans le nucléaire) en contestant le mode de fonctionnement de cette commission le débat n’a effectivement pas été facile. LG
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