Contraint de refaire une partie des soudures du réacteur nucléaire de l’EPR en construction à Flamanville (Manche), EDF a annoncé, mercredi 25 juillet, que le démarrage de la centrale était décalé d’un an. Le Monde.fr avec AFP 25.07.2018
Le chargement du combustible est désormais prévu au quatrième trimestre 2019, et l’objectif de coût de construction est une nouvelle fois alourdi, de 400 millions d’euros, à 10,9 milliards d’euros. EDF avait annoncé en avril avoirconstaté des « écarts de qualité » sur des soudures de la tuyauterie du réacteur en construction.
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Le groupe assure aujourd’hui avoir contrôlé 148 des 150 soudures : parmi elles, 33 « présentent des écarts de qualité et vont faire l’objet d’une réparation ». Vingt autres vont être refaites car elles ne respectent pas les exigences « de haute qualité » définies par EDF même si elles ne présentent pas de défaut à proprement parler. Dix autres soudures nécessiteront une « justification spécifique » auprès de l’Autorité de sûreté nucléaire.
EPR de Flamanville : encore plus long… et encore plus cher
Dans un communiqué publié ce mercredi 25 juillet, EDF annonce des ajustements de planning et de coût, à cause des soudures irrégulières du circuit secondaire de l’EPR Flamanville.
Afin de réviser les soudures du circuit secondaire principal de l’EPR de Flamanville, constatées comme irrégulières, EDF met en place des actions correctives et ajuste le planning, ainsi que l’objectif de coût de construction.
150 soudures à controler
Au 25 juillet 2018, EDF a contrôlé 148 des 150 soudures du circuit secondaire principal de l’EPR de Flamanville, et a poursuivi ses échanges avec l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN).
Le contrôle des deux soudures restantes sera finalisé d’ici fin juillet 2018.
Plus de 50 soudures à refaire
Sur les 148 soudures contrôlées, 33 soudures présentent des écarts de qualité et vont faire l’objet d’une réparation.
EDF a par ailleurs décidé de refaire 20 soudures, même si elles ne présentent pas de défaut. Ces soudures ne respectent pas les exigences dites « de haute qualité » définies par EDF au moment de la conception de l’EPR (principe d’exclusion de rupture).
Pour 10 autres soudures, EDF a proposé à l’ASN une démarche de justification spécifique permettant de confirmer le haut niveau de sûreté de l’installation tout au long de son exploitation. Cette démarche fera l’objet d’une instruction approfondie par l’ASN.
Les 85 autres soudures sont conformes.
400 millions d’euros supplémentaires
En conséquence, le Groupe ajuste le planning et l’objectif de coût du chantier de construction de l’EPR de Flamanville. Le chargement du combustible est désormais prévu au 4e trimestre 2019 et l’objectif de coût de construction est porté de 10,5 à 10,9 milliards d’euros.
https://www.lemonde.fr/energies/article/2018/07/25/l-epr-de-flamanville-retarde-d-un-an-le-cout-augmente-de-400-millions-d-euros_5335611_1653054.html