L’Energy Observer, un catamaran futuriste qui navigue à l’hydrogène, effectue un tour du monde qui durera six ans. Il sera à Cherbourg, (Manche), du 26 août au 3 septembre 2017. La Presse de la Manche
L’Energy Observer est un ancien catamaran construit au Canada en 1983. Il devient célèbre en 1994 lorsque le navigateur Peter Blake remporte le trophée Jules-Verne. Il s’appelle alors l’Enza New.
Depuis, bien de l’eau a coulé sous les ponts et le navire a totalement été transformé à Saint-Malo et a pris le nom d‘Energy Observer. Le capitaine et porteur du projet Victorien Erussard, explique :
Le but est de prouver qu’un futur propre est possible grâce à l’innovation technologique, et notamment l’architecture énergétique développée par le CEA-Liten (Nota : Laboratoire d’innovation pour les technologies des énergies renouvelables.)
Baptisé à Paris le 6 juillet
Fin prêt pour porter son message dans 50 pays et via 100 escales, l’Energy Observer a été baptisé le 6 juillet 2017 à Paris, et ce en présence de la maire Anne Hidalgo et du ministre de l’Ecologie Nicolas Hulot.
Après une deuxième étape à Boulogne, l‘Energy Observer arrivera à Cherbourg le samedi 26 août 2017 et restera jusqu’au dimanche 3 septembre 2017.
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Ouvert au public
L’occasion pour le public de découvrir ses deux dômes impressionnants et de comprendre comment il fonctionne grâce à une vidéo en trois dimensions installée à l’intérieur. De plus, le public pourra aussi poser toutes les questions qu’il souhaite à l’équipe présente.
Une véritable révolution !
L’Energy Observer est le premier catamaran autonome en énergie et sans émission de gaz à effet de serre, ni particules fines qui parcourent la planète.
Le catamaran mesure 30 h 50 de long et fait 12 m 80 de large. Il est basé sur un concept multi-sources. Il intègre des panneaux photovoltaïques, une aile de traction, des moteurs électriques de propulsion convertibles en hydro-générateurs et une pile à combustible qui génère de l’électricité. Le capitaine Victorien Erussard précise que
L’ensemble est géré par un système intelligent de pilotage, de distribution et de stockage de l’énergie développé par le CEA-Liten.
De plus, un système de monitoring permet en temps réel de suivre les performances, gérer et optimiser les flux énergétiques, « que ce soit à bord ou à distance. »
L’énergie solaire et éolienne recharge des batteries qui aliments deux réseaux distincts. L’un de 24 V est utilisé pour la vie à bord ainsi que pour les équipements de contrôle et de sécurité. Le second, plus puissant avec 400 V, sert pour la gestion de la propulsion, mais aussi l’électrolyse qui permet de produire de l’hydrogène à bord et compresser la molécule qui sera stockée dans les réservoirs.