Situé près de l’usine AREVA de la Hague le CSM a ferme ses portes au stockage de déchets nucléaires à vie courte et moyenne . 530 000 m3. Il est entré en période de surveillance mais les questions ne manquent pas notamment au regard des rejets de tritium dans l’eau de ruissellement en dehors du site.
Ce sujet était à l’ordre du jour de la CLI CSM qui voyait le retour des associations antinucléaires suite à une brouille relative à l’expression de la pluralité des points de vue.
Pas sur que celle ci soit bien garantie au vu du climat de la controverse entre l’ACRO et la directrice du Centre.. 26 oct 2015
Le sujet de la controverse
Après une phase de mise en sommeil du chantier jusqu’en septembre 1979, la poursuite des opérations a repris (rebouchage des cases de la tranchée, entreposage des déchets conditionnés, travaux d’amélioration de la collecte des eaux, réalisation du réseau séparatif). Les travaux de rebouchage ont été achevés en novembre 1979. L’origine de la contamination était due à la présence d’eau, sur plusieurs centimètres de hauteur, au fond de la tranchée bétonnée « TB2 ». L’activité en tritium de cette eau était de l’ordre de 4 TBq/m3 . La diffusion de cette eau à travers la porosité et les fissures des parois de la tranchée bétonnée a ainsi contaminé les eaux du réseau de drainage. Ce réseau de drainage profond, situé sous le niveau inférieur des tranchées, avait pour objectif de protéger ces dernières des eaux de ruissellement des zones de stockage voisines. La reprise des eaux collectées par ce réseau était assurée par une pompe qui les envoyait dans le décanteur collecteur avant rejet dans le ruisseau de la Saint Hélène.
L’ACRO recommande la conduite des études de stratification :
-étendues aux piézomètres du domaine public, les plus contaminés en tritium
-portant sur d’autres radionucléides plus radiotoxiques : 137Cs, 90Sr, et d’un émetteur alpha, du 14C et de l’129I radionucléides remarquable dans l’environnement du CSM, au moins sur les deux piézomètres les plus contaminés en tritium : un intérieur et un extérieur au CSM.
Nous recommandons également de respecter les limites de rejet 3H dans les ruisseaux de La Hague et d’avoir la même considération pour le domaine public que pour le domaine de l’exploitant AREVA.
Cela évitera que 91% des rejets tritiés du CSM soient effectués sur le domaine public, via la Ste Hélène et le Grand Bel.
La Sainte Helene
Areva NC étant autorisé à rejeter les eaux de pluie en provenance du Centre de stockage de la Manche de l’ANDRA, le ruisseau fait l’objet d’un contrôle régulier de sa pollution radioactive par l’ACRO.
D’importantes traces de tritium y ont été relevées en septembre 1976.
En 1988, la rivière est de nouveau polluée par une fuite en provenance de l’usine de retraitement de la Hague [1]. Des centaines d’anguilles flottent le ventre à l’air. On relève une dose de césium 137 de 1 577 becquerels par kilo [1]. La Cogema, elle, met en cause la soude avec laquelle ont été nettoyées les cuves du centre.
http://www.wikimanche.fr/Ruisseau_de_Sainte-H%C3%A9l%C3%A8ne
Déjà en 2009
Le Centre de stockage de l’Andra a-t-il des fuites ? Ouest France 17 déc 2009
L’étanchéité mise en cause. L’Acro (Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest) est une des associations présentes lors des Cli de l’Andra, dont elle analyse les rejets. Son représentant, David Boilley, s’est interrogé hier : « Le niveau de tritium du Grand Bel reste au même niveau. Avec la couverture, il aurait dû baisser de manière significative. La vraie question est de savoir si le centre de stockage continue de diffuser du tritium dans la nappe phréatique ? La réponse est oui. On ne peut pas mettre tout sur le dos de l’incident de 1976 (1). Cette théorie permet de cacher les fuites qui sont plus faibles. On sait que le tritium est très mobile. Ne faut-il pas démanteler la partie la plus ancienne du Centre où l’on a entassé à même la terre, sachant qu’elle n’est pas étanche ? » Réponse de Francis Chastagner, directeur industriel de l’Andra : « Nous n’avons jamais dit que 1976 était la cause unique. Le tritium diffuse sous forme d’hydrogène mais c’est un radioélément de faible toxicité. Bien sûr, on sait qu’avec le temps, les colis finiront par se dégrader. »
Travaux sur la couverture. Au nord-est du centre, dans la partie la plus ancienne du site, a été détecté un tassement d’une quarantaine de centimètres. L’Andra a lancé à la mi-octobre des travaux qui se sont achevés le 9 décembre : opérations de terrassement, inspection de la membrane bitumineuse qui avait épousé la forme du tassement sans se déchirer. Cette membrane doit assurer l’étanchéité de la couverture. L’Andra a observé l’écrasement de certains colis métalliques. Une nouvelle portion de membrane a été posée, soudée au reste. Puis il a fallu reconstituer la partie supérieure de la couverture. A terme se pose la question de la pérennité de cette dernière. « Dire que la membrane bitumineuse durera des siècles serait prétentieux, annonce Francis Chastagner. Mais elle tiendra longtemps. Nous prévoyons aussi d’adoucir les pentes. » Avec une extension du site ? Aujourd’hui, le Centre de stockage fonctionne avec un budget de 5 millions d’euros par an.
http://www.ouest-france.fr/le-centre-de-stockage-de-landra-t-il-des-fuites-623484