Lors de sa visite à Saint-Dizier, dans le Haute-Marne, ce lundi 19 mars 2012, dans le cadre de la célébration du premier anniversaire de l’opération Harmattan (l’intervention militaire de la France en Lybie), le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Gérard Longuet a prononcé un discours dans lequel il a fait comprendre qu’il était attaché profondément au nucléaire. En prenant la défense de cette énergie, le ministre de la Défense s’est montré particulièrement insensible face à ces retombées désastreuses, qui sont pourtant bien connues de tous. Ecologie TV le mardi 20 mars 2012
Les graves dérives de Gérard Longuet
Profitant de cet anniversaire peu glorieux, le ministre de Sarkozy s’est mué en fervent défenseur du nucléaire. Mais, si M. Longuet s’était contenté de parler simplement des rares intérêts de la France à demeurer dans cette énergie, on n’aurait juste froncé les sourcils et ne s’exclamer que des carences de la politique énergétique du pays. Il s’est plutôt lancé dans des éloges choquants, en affirmant que c’était une énergie pacifique et qui rendrait intelligent. Le ministre a touché le fond en lâchant que le nucléaire n’a tué personne, une affirmation qui sonne comme un véritable cynisme alors qu’un tableau sombre présente les nombreuses catastrophes de cette énergie dans le monde.
Une insensibilité de Gérard Longuet face aux conséquences dramatiques du nucléaire
La mauvaise foi politique existe bel et bien, et on en a l’illustration avec ces propos de Longuet. En effet, même si on est à court d’idées pour développer des énergies propres et sans danger, on ne peut faire semblant de ne pas être au courant des dommages du nucléaires. De nombreuses recherches scientifiques ont montré l’ampleur des dégâts sanitaires issus des catastrophes de Tchernobyl, de Fukushima et de Hiroshima. En plus, les générations qui naissent plusieurs années après ces tragédies sont toujours affectées par les radiations nucléaires. On ne cesse de présenter les malformations physiques des enfants qui voient le jour dans ces zones, ainsi que les nombreuses perturbations physiologiques qui apparaissent chez des espèces animales. On s’interroge alors sur l’insensibilité de M. Longuet face à ces catastrophes évidentes. La pilule a du mal à passer quand on sait que c’est une haute personnalité de la république française qui s’est permis à de telles énormités. Peut-on croire que c’est la ferveur de la célébration de l’anniversaire de l’Harmattan qui a fait dérapé monsieur le ministre ? On pense que non car ce ne sont pas des paroles en l’air. Le nucléaire est un gros business juteux, et le département du ministre en tire de gros bénéfices.
Le nucléaire, un souffle financier qui fait perdre la raison
Le département de la Meuse reçoit des financements spéciaux depuis que le ministère de l’Industrie a désigné, en 1993, cette région chère à M. Longuet, comme une cible pour l’instauration de laboratoire de déchets nucléaires. On comprend donc pourquoi il tient tant à ce que son pays demeure dans cette énergie. On ne peut que regretter le constat qui montre que l’argent est vraiment au-dessus du bon sens ! Le ministre devrait plutôt comprendre que les retombées du nucléaire marquent à jamais des vies, et que tout l’argent du monde n’a pour le moment réussir à venir à bout de ses impacts négatifs. En plus, les catastrophes ne préviennent pas et aucun pays, utilisant l’énergie nucléaire ne doit commettre l’erreur de croire qu’il est à l’abri d’une tragédie. La célébration de l’opération Harmattan, qui a conduit vraisemblablement à la chute du guide libyen, a permis de se souvenir de l’accueil, en grandes pompe, que la France a réservé à cette personnalité en 2007. Des contrats avaient été signés pour céder à Mouammar Kadhafi des rafales nucléaires et pour l’installation de centrales en Lybie. La France devrait avoir honte de ce genre de contrats qui ne l’honorent pas. Le CEDRA, un collectif s’opposant à l’enfouissement des déchets du nucléaire en France, avait même attiré l’attention du guide libyen par courrier, sur les réalités du déversement de ces déchets dans certaines régions du pays. C’était avant cette visite et il espérait certainement que Kadhafi puisse faire quelque chose pour dissuader les dirigeants, adeptes du nucléaire. Mais il semble clair que cela n’a abouti à rien puisque les dirigeants actuels sont décidés, plus que jamais, à semer dans les terres françaises des déchets radioactifs.
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