Le tribunal de district de Yokohama (banlieue de Tokyo) a condamné le gouvernement et la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco) à verser 419,6 millions de yens à 152 résidents évacués, a déclaré une porte-parole du
tribunal à l’AFP. C’est la cinquième fois qu’une décision judiciaire impute en partie au gouvernement la responsabilité de cette catastrophe atomique, la plus grave depuis celle de Tchernobyl (Ukraine) en 1986. Metro 20 02 2019
Selon les détails donnés par la chaîne publique NHK, le juge Ken Nakadaira a estimé que l’accident aurait pu être évité si le
gouvernement et Tepco «/avaient pris des mesures/» face à la menace de tsunami. C’est un raz-de-marée de 14 mètres de haut qui a provoqué le désastre en déferlant sur la centrale.
Parmi les nombreux recours en justice déposés par des milliers de personnes évacuées, plusieurs autres décisions antérieures ont également abouti à établir la responsabilité conjointe du gouvernement et de Tepco, ou de Tepco seule.
Par ailleurs, dans une procédure distincte, une peine de cinq ans de prison a été requise en décembre contre trois anciens dirigeants de Tepco. Ils sont jugés pour «/négligence ayant entraîné la mor/t». Ces prévenus, les seuls à être jugés en personne dans le cadre de cette catastrophe, ont plaidé non coupable. Ils attendent désormais le verdict qui ne sera pas prononcé avant plusieurs mois.
La destruction totale ou partielle des six réacteurs de la centrale Fukushima Daiichi, à 210 km de Tokyo, a forcé des dizaines de milliers d’habitants à abandonner leur maison. Un grand nombre d’entre eux sont encore installés dans d’autres régions du pays, ne pouvant pas ou préférant ne pas rentrer chez eux par peur des radiations.