C ‘est toujours la scoumoune pour l’ EPR de Flamanville…
Réunie hier à Fermanville, la Commission locale d’information a cherché à comprendre les retards du chantier. Ouest France 06-02-15
« Une des priorités en 2015 est de finir le montage et le soudage du circuit primaire principal », a annoncé Antoine Ménager, directeur du chantier de l’EPR. Aujourd’hui, cette partie n’est avancée qu’à 14 %. « L’activité a du mal à se lancer. C’est là-dessus que tous les efforts sont mis cette année », a-t-il ajouté. Qui dit difficultés, dit causes possibles du retard de l’EPR pour les membres de la Commission locale d’information (Cli) de Flamanville qui ont voulu être éclairés. Le directeur de chantier a expliqué qu’il s’agissait davantage d’un « mix de difficultés » que d’une en particulier. Mais le montage des tuyauteries du circuit primaire est bien une des causes du retard.
Quelle date ?
La Cli était bien décidée, hier à Flamanville, à trouver plusieurs raisons au retard. Les regards se sont alors tournés vers l’autorité de sûreté nucléaire (ASN). « L’ASN doit prendre le temps de conduire un examen complet. Notre objectif est de faire respecter le niveau de sûreté, pas le planning », a lancé Guillaume Benoit, représentant de l’ASN. Le directeur du chantier annonçait, le 6 novembre, le démarrage de l’EPR en 2016. Douze jours plus t ard, EDF annonçait un retard d’un an. « On nous parle de retard mais il n’y a pas de date ! Quels sont les nouveaux objectifs ? 2018 ? 2019 ? » a demandé la CGT à l’ASN. Aucune réponse pour le moment. Le rôle de cette organisation n’est pas de respecter les échéances de fin de chantier mais de veiller à la sûreté de toutes les installations nucléaires. L’ASN est « indépendante » , a rappelé Michel Laurent, président de la Cli. Le problème pour l’expert scientifique Jacques Foos, n’est pas le retard, mais la première échéance fixée à 2012. « Neuf ou dix ans de chantier, ça paraît normal. Le délai de quatre ans et demi était une erreur dès le départ. C’était intenable »
Aurélie BACHELEY.
Voir aussi
EPR de Flamanville, c’est la scoumoune dans le bâtiment réacteur