Hydrogène: un vecteur de la transition énergétique en projet à Dunkerque

L’hydrogène, vecteur de la transition énergétique ?
Un rapport parlementaire propose de fortement développer la filière hydrogène en France. Le gaz H2, obtenu par divers procédés « verts », ne dégage que de la vapeur d’eau lors de sa combustion, ce qui en fait un candidat sérieux au titre de ressource du futur, dans un monde décarboné.

Le « gaz hydrogène » (associant deux atomes du même nom), un composé pourtant des plus simples, pourrait également constituer une réponse à toutes les épineuses questions de pollution. Dans un rapport parlementaire de l’Opecst (Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques) publié ce mardi 21 janvier 2014, deux élus du Tarn (Jean-Marc Pastor) et de Moselle (Laurent Kalinowski), proposent de pousser la création d’une véritable filière industrielle française destinée à alimenter aussi bien les voitures électriques que des centrales thermiques. Car le dihydrogène présente de nombreux avantages : sa combustion ne dégage que la vapeur d’eau, ses deux atomes se combinant avec l’oxygène de l’air pour former des molécules H2O. Peu abondant à l’état naturel, il est cependant possible d’en produire par une réaction de catalyse de l’eau (en cassant la molécule H2O et séparant l’oxygène du dihydrogène) consommant de l’électricité. Cette dernière pouvant être produite par des sources renouvelables, comme le photovoltaïque ou l’éolien. Il est également possible d’extraire l’hydrogène du biogaz obtenu par méthanisation des déchets ou du fumier. Le gaz est alors dit « vert », contrairement à celui issu d’hydrocarbures fossiles.

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Un projet pilote pour l’utilisation d’hydrogène à Dunkerque
GDF Suez, l’Ademe et la ville de Dunkerque ont signé, lors des 15es Assises de l’Energie, un partenariat visant à développer et déployer deux démonstrateurs utilisant du gaz hydrogène. Le projet « Grhyd » ambitionne de valoriser l’électricité produite par les éoliennes et de participer à la décarbonation de l’énergie.

En signant l’accord de partenariat entre GDF Suez, l’Ademe, et la ville de Dunkerque, Gérard Mestrallet, le président-directeur général du groupe gazier a exprimé sa satisfaction : « Le projet Grhyd est un bel exemple de coopération entre collectivité, agences d’état et entreprises« . Techniquement, la « Gestion des Réseaux par injection d’Hydrogène pour Décarboner les énergies », utilisera l’électricité excédentaire, produite par des éoliennes terrestres, afin de générer par électrolyse de l’hydrogène (H2). Ce dernier sera ensuite injecté dans le réseau de distribution classique, mélangé à du gaz naturel ou sera alternativement utilisé indirectement comme carburant (« Hythane ») par des bus adaptés qui circuleront en ville. Pour les consommateurs, rien ne changera : à l’arrivée au robinet, la combustion du gaz sera la même. Un quartier de 200 logements sera d’ailleurs alimenté par ce mélange dans le cadre de l’expérimentation.

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