Tepco, l’opérateur de la centrale nucléaire accidentée, va réclamer 5,7 milliards de franc suplémentaires à l’Etat. Le montant total de la catastrophe s’élève donc provisoirement à 37 milliards de francs. Le Matin 31 05 2013.
Le nucléaire n’apporte que le désastre et la ruine. Et pourtant Tokyo veut relancer ses autres réacteurs…..
D’après le quotidien Nikkei, Tokyo Electric Power (Tepco) va expliquer aux autorités avoir besoin de plus de fonds afin de faire face à des dépenses croissantes pour indemniser les victimes et contenir la crise nucléaire sur place, deux ans après la catastrophe.
La compagnie, nationalisée de facto depuis l’accident, va réclamer vendredi une aide publique supplémentaire de plus de 600 milliards de yens (5,6 milliards de francs), a ajouté le journal économique. soit o,83% du PIB japonais de 2011
Si cette nouvelle demande est acceptée, le total des fonds publics versé à Tepco atteindra 3900 milliards de yens (37 milliards de francs), soit l’équivalent de 0,83% du produit intérieur brut du Japon en 2011, année de la catastrophe nucléaire.
Quelque 160’000 personnes ont fui leur domicile par crainte des radiations, particulièrement dans les environs de la centrale Fukushima Daiichi (220 km au nord-est de Tokyo), et des entreprises ont été ruinées par la dévastation de la région et la chute de la consommation des produits locaux.
Tepco est confrontée à d’énormes demandes d’indemnisation et se retrouverait en faillite sans l’aide de l’Etat, qui ne souhaite pas de son côté abandonner cette compagnie chargée de l’alimentation en électricité de la mégapole de Tokyo.
D’après le Nikkei, cette demande d’aide supplémentaire pourrait être acceptée par le ministère de l’Industrie dès le mois de juin. Un porte-parole de Tepco a déclaré que l’entreprise « envisageait une telle demande » mais qu’elle n’en avait soumis aucune nouvelle pour l’instant.
Nombreuses plaintes
La compagnie fait face à de nombreuses plaintes en nom collectif. Elle est accusée d’avoir négligé les mesures de protection alors qu’elle savait la centrale vulnérable à un tsunami de 15 mètres.
Or un raz-de-marée de cette ampleur s’est abattu le 11 mars 2011 sur le site situé en bord de l’Océan Pacifique, provoqué par un séisme de magnitude 9 au large des côtes nord-est du Japon.
Les systèmes de refroidissement des réacteurs avaient été coupés, entraînant des explosions dans les bâtiments et l’émission d’importantes quantités de radiations dans l’environnement.
La compagnie doit en outre faire face à d’importantes dépenses pour stabiliser Fukushima Daiichi. Le site a récemment subi plusieurs dysfonctionnements, comme des fuites d’eau très radioactive et des pannes d’électricité qui ont interrompu temporairement les systèmes de refroidissement des piscines de désactivation du combustible usé. (afp/Newsnet)