Fukushima: 225.000 cancers radio-induits probables

Selon une étude gouvernementale, la catastrophe de Fukushima pourrait provoquer 225.000 cancers radio-induits Publié le 14 octobre 2012 par Gen 4

Loin de Fukushima, le Dr Bradford Weeks est un médecin américain peu conventionnel qui a ouvert en 1993 la clinique Weeks pour la médecine corrective et la psychiatrie sur l’île de Whidbey, dans l’État de Washington. Le Dr Weeks pense qu’une bonne hygiène de vie et une médecine préventive efficace peuvent éviter en grande partie l’apparition des maladies « modernes » comme le cancer au sujet desquelles la médecine allopathique ne sait que traiter tardivement les effets et freiner le développement sans en identifier réellement les causes primaires.

http://gen4.fr/2012/10/selon-une-etude-gouvernementale-la-catastrophe-de-fukushima-pourrait-provoquer-225-000-cancers-radio-induits.html

Selon une étude gouvernementale, la catastrophe de Fukushima provoquera 225.000 cancers radio-induits

225.000 nouveaux cas de cancer liés à la catastrophe de Fukushima-Daiichi ?

Le Dr. Weeks cite, sans toutefois préciser ses sources ni donner de détails (1), « certaines études gouvernementales » qui établiraient un accroissement considérable de la morbidité par cancer directement attribuable à la catastrophe de Fukushima-Daiichi.

De 0 à… 2 millions de cancers supplémentaires

La guerre de chiffres des effets sanitaires radio-induits initiée après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl (2) a toutes les chances de se reproduire après celle de Fukushima-Daiichi :

– 0 selon l’ORNL (3) (juillet 2012)

– Une centaine selon la fameuse étude américaine de Stanford avec une incertitude très élevée (de 15 à 1300 décès et de 25 à 2500 maladies déclarées)

– De 100 à 1000 selon l’ANS (p. 27)

– 2 millions selon l’expert indépendant Arnie Gundersen dont la moitié induiront le décès du patient

Des maladies apparaissant de 5 à plus de 50 années après les premières expositions

Une apocalypse au ralenti : voilà ce que pourrait être l’avenir du Japon. Expliquons-nous : si une exposition unique à une dose de radioactivité faible à modérée peut être relativement bien modélisée et les effets sanitaires anticipés, la situation au Japon (et en Ukraine / Biélorussie) se complique du fait que les populations non-évacuées sont soumises constamment à des doses d’irradiation interne (par l’alimentation, la respiration) qui présentent un fort effet d’accumulation dans l’organisme au fil des mois et des années.

Tableau 1 : Après environ 3 mois, une ingestion unique de 1000 Bq de Cs-137 devient moins radio-toxique pour l’organisme qu’une contamination interne équivalent à 10 Bq / jour, soit 900 Bq de Cs-137 incorporés (ICRP, 2011)

 

Ne pas avoir évacué largement les populations n’a en fait simplifié le problème que pour une courte période

Les autorités Japonaises ont choisi l’option d’un zonage minimal, plus restreint comparativement à celui de Tchernobyl. Si l’on ajoute à cette constatation que la densité de population relativement élevée dans toute la zone côtière située à l’Est du Japon (200 habitants / km2 soit 2.5 fois plus qu’en Ukraine et 4 fois plus qu’en Biélorussie), on peut raisonnablement estimer qu’a contamination relativement égale (4) les effets sanitaires de la catastrophe de Fukushima-Daiichi ne pourront à priori qu’être supérieurs à ceux constatés en Ukraine et en Biélorussie.

L’idée de repousser les échéances est inhérente aux élites politiques : si tout va bien, elles s’auto-tresseront des lauriers et si tout va mal, avec un peu de chance, la gestion de la situation sanitaire future incombera aux adversaires politiques et, de toute façon, le temps aura dilué les responsabilités comme l’océan et l’atmosphère « diluent » la radioactivité ‘(5).


(1) L’origine est probablement un rapport secret d’une agence gouvernementale des USA.

(2) Mortalité radio-induite par Tchernobyl : 10.000 décès (ONU/OMS), 40.000 (URSS, 1986), 125.000 (Belbéoch)500.000 (Gofman, Berkeley) à 1 million (Yablokov, Nesterenko) ; morbidité : chiffres sensiblement équivalents (2 maladies radio-induites = 1 décès radio-induit)

(3) Oak Ridge National Laboratory : l’un des « laboratoires » américains consacrés au nucléaire civil et militaire

(4) Un peu moins de noyaux moyens, noyaux lourds équivalents, beaucoup plus de noyaux légers dispersés et un territoire de dispersion 2/3 océan 1/3 terrestre

(5) Raisonnement étroitement lié à une notion de « seuil » extrêmement controversée : si 1 million de particules radioactives contaminent 1000 individus, les effets sanitaires seront relativement identiques à celles induites si elles avaient affecté uniquement 100 individus (hypothèse de la relation linéaire sans seuil et d’une dispersion homogène dans zone de densité de population homogène)


Source : enenews, 13/10/12

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