Une fuite a été constatée dans un réservoir de liquides radioactifs de l’État de Washington, aux États-Unis, a annoncé le gouverneur vendredi, soulevant des inquiétudes sur l’état des installations d’entreposage au complexe nucléaire Hanford. vendredi 15 février 2013
Le département américain de l’Énergie a confirmé que le niveau de liquides radioactifs diminuait dans l’un des 177 réservoirs souterrains du complexe nucléaire, créé durant la Seconde Guerre mondiale dans le cadre d’un projet secret pour concevoir la bombe atomique.
Aucune hausse des niveaux de radioactivité n’a été constatée sur les lieux, mais le gouverneur de l’État, Jay Inslee, estime que la fuite pourrait représenter de 568 à 1135 litres sur un an, et que cela pourrait créer une menace à long terme pour les nappes phréatiques et les rivières
« Je suis alarmé à plusieurs niveaux », a-t-il déclaré vendredi lors d’une conférence de presse. « Cela soulève des inquiétudes, non seulement quant à la fuite existante, […] mais aussi quant à l’intégrité des autres réservoirs à revêtement unique qui datent de la même époque. »
Les réservoirs contiennent des millions de litres de boue radioactive provenant des décennies de production de plutonium destiné aux armes nucléaires.
M. Inslee a précisé que l’État avait reçu l’assurance, il y a plusieurs années, que les problèmes de fuite avaient été résolus. Il a prévenu que les coupes budgétaires au sein du gouvernement fédéral pourraient accroître les risques au complexe nucléaire Hanford. Le nettoyage des lieux doit être une priorité pour le gouvernement, a-t-il dit.
Le réservoir problématique contient environ 1 692 029 litres de solides et de liquides qui ont une consistance semblable à la boue. Le réservoir, construit dans les années 1940, a déjà subi des fuites dans le passé, mais il a été stabilisé en 1995. Tous les liquides qui pouvaient être pompés avaient alors été évacués des lieux.
Au plus fort de la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement américain avait créé le complexe nucléaire Hanford, dans une région isolée de l’est de l’État de Washington, dans le cadre d’un projet secret pour concevoir la bombe atomique. C’est à cet endroit qu’a été produit le plutonium utilisé dans la première explosion atomique au monde et dans l’une des deux bombes atomiques lâchées sur le Japon.
La production de plutonium à Hanford s’est poursuivie durant la guerre froide. Aujourd’hui, le complexe nucléaire Hanford est considéré comme le plus contaminé des États-Unis. Le nettoyage coûtera des milliards de dollars et prendra des dizaines d’années.
The Associated Press
AREVA participe, pour le compte de la société WRPS, à l’assainissement et au démantèlement du grand site militaire de stockage de Hanford, aux Etats-Unis.
AREVA: « En juin 2008, la société WRPS (Washington River Protection Solutions, LLC) s’est vue confier par le DOE (le département américain de l’énergie) la gestion du programme d’assainissement et du démantèlement des cuves souterraines de stockage de déchets chimiques et radioactifs du site de Hanford (État de Washington). Visant à protéger la rivière Columbia et son environnement, le contrat porte sur les activités de construction et d’exploitation qui permettront d’entreposer, reprendre et traiter les déchets, et de démanteler le centre de stockage.
Pour le compte de WRPS, AREVA mobilise sur le site une équipe de spécialistes disposant d’une grande expérience de l’assainissement. AREVA fournit également ses technologies de pointe d’assainissement chimique et de vitrification des déchets radioactifs.
Le groupe intervient sur plusieurs aspects de l’assainissement de ce grand site militaire :
- assainissement de cellules et de piscines,
- caractérisation et stabilisation de déchets radioactifs,
- fourniture de systèmes de traitement d’effluents liquides.
Les 170 cuves souterraines du site de Hanford contiennent environ 200 000 m3 de déchets chimiques et radioactifs. » Source AREVA
Voir
http://fr.wikipedia.org/wiki/Complexe_nucl%C3%A9aire_de_Hanford#G.C3.A9ographie
Handford sur la carte
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Voir aussi à titre de comparaison en URSS :