Dans son éditorial du 31 décembre 2011, F. R. Hutin (Ouest France) interroge la crise, la croissance et aussi la volonté humaine.
Il appelle « à développer profondément » le sentiment de responsabilité personnelle pour le monde « . En effet, « la crise qui menace le vieux continent est une crise éthique », a déclaré le Pape Benoît XVl, lors de ses vceux de Noël. ll ajoutait : » Même si des valeurs comme la solidarité, l’engagement pour les autres, la responsabilité envers les pauvres et ceux qui souffrent sont en général indiscutées, il manque souvent la force stimulante capable d’inciter les personnes individuelles et les grands groupes sociaux à des renoncements et à des sacrifices. La connaissance et la volonté ne vont pas nécessairement de pair. La volonté qui défend l’intérêt personnel obscurcit la connaissance et la connaissance affaiblie n’est plus en mesure de revigorer la volonté. »
Tout cela sïgnifie, qu’il nous faut nous dépasser dans un grand effort vers l’avant, vers l’avenir pour aller au-delà de nos petitesses, de notre nombrilisme et travailler en pleine solidarité avec les autres Européens pour maintenir et développer dans ce monde surarmé et en plein changement ces valeurs inestimables et si fragiles: la démocratie et la paix, Il faut pour y parvenir revigorer notre volonté. C’est le voeu que nous pouvons formuler pour cette année 2012. »
Pour moi, cet éditorial prend sens face à la question énergétique et particulèrement face au drame du Japon, inscrit désormais dans la peste nucléaire.
Face au péril nucléaire, il ne suffit pas de savoir, les intérêts personnels autour du nucléaire civil et la lâcheté empêchant les prises de décision salutaires.
La mise en perspective éthique du nucléaire suppose une appropriation humaine et sanitaire du sujet sur le long terme (et non pas seulement une approche faussement technocratique et économique).
Pour cela il faut revigorer la volonté anesthésiée.
Désormais et ainsi que le disait Jean Rostand: « l’obligation de subir nous donne le droit de savoir. Et le fait de savoir nous offre la possibilité du changement. »