Le 18 décembre la centrale nucléaire de Dampierre en Burly sera l’objet, explique EDF, d’un « exercice nucléaire grandeur nature » pour un accident nucléaire. 16 décembre 2012 Par Unca Mediapart
Tellement « grandeur nature » que les autorités expliquent à l’avance que cette simulation basée sur d’importants rejets d’éléments radioactifs dans l’atmosphère ne concernera que… 340 personnes habitant dans un rayon de…deux kilomètres .
L’exercice nucléaire grandeur nature évitera soigneusement la petite ville de Dampierre en Burly, toute proche, qui en compte 1400. Tout comme la commune de Nevoy et ses 1200 résidents et celle de Gien, 15 000 personnes. Ces deux agglomérations dont la zone urbaine comptent 24 000 habitants et sont toutes les deux à l’Ouest des quatre réacteurs de la centrale, c’est à dire dans la zone que la radioactivité toucherait en quelques minutes.
« Le pire est prévu, explique le directeur de la centrale à la presse locale, afin que l’entraînement apporte le maximum de solutions à un maximum de situations ». Déclaration qui relève de la désormais célèbre langue de bois, approuvée par les syndicats, pratiquée depuis des lustres par les responsables d’EDF. Lesquels, par exemple, n’ont toujours pas expliqué pourquoi et comment un salarié de la centrale a été contaminé le 29 novembre dernier.