Transition énergétique: Êtes-vous plutôt pétrole, nucléaire ou éolien ?

Saisie d'écran du site du débat citoyen sur la transition énergétique

Avant le vote d’une loi en 2014, les Français sont invités ce week-end à s’exprimer sur la transition énergétique. Le débat sur la «transition énergétique» de la France est engagé par le gouvernement depuis six mois. Samedi 25 mai, les Français y prennent part  au cours d’une consultation citoyenne. Ils y expriment attentes et craintes. Par LIBÉRATION.FR avec AFP Saisie d’écran du site du débat citoyen sur la transition énergétique (DR)  24 mai 2013 à 15:02

De la Réunion à l’Alsace en passant par le Nord-pas-de-Calais, un panel de 1000 à 1500 personnes réparties dans 11 régions et trois départements d’Outre-Mer sont invitées à donner leur avis sur le nouveau modèle énergétique de la France, moins dépendant des énergies fossiles toxiques pour le climat et du nucléaire (consulter ici la carte des débats).

«C’est un exercice sans précédent de démocratie participative», a déclaré à la presse la ministre de l’Ecologie et de l’énergie, Delphine Batho. «Le but de cette journée est de recueillir la parole et la vision des enjeux énergétiques des citoyens, et d’avoir une perception claire de leurs attentes et de leurs priorités», a-t-elle expliqué.

Sujets controversés

Ce débat mobilise experts de tous poils, élus, syndicalistes, associations, entreprises… qui, dans divers groupes de travail, réfléchissent à l’avenir énergétique de la France et s’affrontent sur des sujets aussi controversés que l’avenir du nucléaire ou l’exploitation des gaz de schiste.

Le fruit de leurs travaux, ainsi que des centaines de débats organisés un peu partout en province, doit donner lieu cet été à une série de recommandations qui serviront de base à une loi de programmation dont le vote n’interviendra pas avant 2014.

«Mobiliser les experts, c’est normal et nécessaire», a souligné la ministre, mais «c’est très important de faire, en même temps, un débat vivant dans la société».

Les bénévoles qui animeront cette «journée citoyenne» ont été choisis pour leurs «expériences énergétiques» différentes: ceux qui ont connu les chocs pétroliers et les économies d’énergie, ceux qui ont abandonné leur voiture pour un transport collectif et ceux qui n’ont pas ce choix, les amateurs de grandes surfaces et les convertis à la consommation locale.

Enjeux et transformations

Ils ont reçu récemment des livrets d’information qui posent la raison d’être du débat – réduire une facture énergétique de 67, 8 milliards d’euros en 2012 qui a été multipliée par six en 40 ans, anticiper la raréfaction des ressources fossiles et protéger le climat -, ainsi que les enjeux et les transformations plus ou moins profondes de la société qu’ils impliquent.

Des vidéos leur seront diffusées le jour J. Suivront des échanges puis un questionnaire sur toute une série de sujets. Dès samedi soir, les premiers enseignements seront disponibles sur le site de la transition énergétique ouvert par le ministère du développement durable.

«La transition énergétique est un processus collectif qui implique des changements pour chacun. La question est ici de savoir sous quelle forme chacun de nous entend contribuer», rappelle l’une des brochures. Et d’interroger la disponibilité de chacun à payer éventuellement une taxe carbone, rénover son logement, modifier ses déplacements, choisir des équipements moins énergivores.

Cette journée «va nous permettre de voir ce que les citoyens sont prêts à accepter, et ce qu’ils sont moins prêts à accepter», résume Bruno Rebelle, membre du comité de pilotage du débat.

Des avis attendus mais qui ne devraient pas bouleverser la donne. «Ce n’est pas parce que les citoyens nous disent « ça, on n’en veut pas »qu’on ne va pas les mettre dans les recommandations», souligne M. Rebelle. Mais «il faudra être d’autant plus vigilant sur l’explication qui viendra avec les mesures que nous proposerons».

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http://www.transition-energetique.gouv.fr./

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