Du plutonium découvert dans la zone de 45 km

Publié par Mochizuki le 30 Septembre 2011
Pour la première fois depuis le 11 mars , Tepco a officiellement admis avoir trouve du plutonium à 6 endroits différents  y compris Iidate mura, qui est le plus éloigné de la centrale. (45 km)

Selon l’annonce de TEPCO, ils ont obtenu les données ci-dessous à Iidate mura. (45 km)

plutonium238 = 0.82Bq/m2

plutonium239 + 240 = 2.5bq/m2

http://fukushima-diary.com/2011/09/breaking-news-plutonium-found-in-45km-area/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+FukushimaDiary+%28Fukushima+Diary%29

Du plutonium dans la nature Japonaise malgré les assurances scientifiques

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Suite à notre article du 27/9  sur les dispersions anormales de certains radionucléides dégagés par l’accident de Fukushima-Daiichi, nous vous avions confié que la seule hypothèse vraisemblable nous semblait être queles produits de fission concernés (descendants de l’Uranium 235 : Molybdène et Technétium) avaient changé de phase 2 fois pour se trouver finalement dispersés sous forme gazeuse ; certains éléments du cœur en fusion avaient en conséquence dus être portés à de très hautes températures (> 4000°C) au sein des réacteurs fous, températures bien plus élevées que celles qui étaient estimées dans un premier temps (corium à 2800-3000°C).

Du Plutonium repéré à Itate-Mura, à 40 Km du siteLe problème est le même :comment un élément métallique aussi dense peut-il se retrouver dispersé à plusieurs dizaines de kilomètres du site initial ? Les scientifiques nous avaient pourtant assuré que c’était impossible. Voici la déclaration du professeur Keiichi Kakagawa, de l’université de Tokyo :

«Cet élément [Plutonium] est très lourd donc, à la différence de l’iode, il ne sera pas dispersé dans l’atmosphère. [Seuls] les travailleurs sur le site pourraient en être affectés… Je ne pense pas que le public devrait s’inquiéter à ce sujet.»

Les radionucléides Pu-238, 239 et 240 ont pourtant été retrouvés jusqu’à 40 Km de la centrale de Fukushima Daiichi (points verts sur la carte ci-contre). Or un élément aussi dense que le Plutonium 239 – d’une densité de 20 soit 1,7 fois plus lourd que le plomb – ne devrait théoriquement pas se disperser. Quel chemin a-t-il suivi ? Les autorités Japonaises se bornent à préciser que les concentrations relevées sont faibles (15 Bq/m2) et que ceci ne pose a priori pas de problème sanitaire majeur si l’on s’en tient à leur discours lénifiant habituel : «Nous ne savons pas, mais tout va bien !»

Notre hypothèse (1) est donc similaire à celle présentée pour expliquer la présence de Molybdène et de Technétium retrouvés à l’extérieur du site : la dispersion de ce métal lourd s’est effectuée sous forme gazeuse à la suite de l’ébullition du Plutonium qui se produit vers 3330° C.

Cette hypothèse est la seule qui puisse expliquer la présence de ce type de radio-éléments aussi loin des réacteurs accidentés à la suite du séisme et du tsunami du 11 mars 2011.

Hélas, 3 fois hélas, l’autre isotope du Plutonium, le Pu-241, dont la durée de demi-vie est de 14 années ne semble pas avoir été recherché lors de ce relevé. Il faut savoir que son descendant direct, le très redoutéAméricium 241, présente une durée de demi-vie de 430 années et une très forte radiotoxicité due à son énergie irradiante très importante (Alpha>5 MeV, Gamma > 40 MeV).

Nous supposons que, selon leur stratégie habituelle, les autorités Japonaises n’évoqueront le plus grand danger – celui de l’Am-241 et les autres – que plus tard, bien plus tard…

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