Depuis début octobre, 17 sites nucléaires ont été survolés par des drones, certains à plusieurs reprises. Le 19 et le 30 octobre, des « visites » simultanées de centrales pourtant géographiquement éloignées ont même été observées, mettant les autorités dans l’embarras. Le Monde 29 01 2015
Des drones ont survolé, en début de semaine, le site militaire de l’Ile-Longue, dans le Finistère. Cette base opérationnelle de la marine nationale abrite notamment les quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins, éléments de la force de dissuasion nucléaire française.
Ces vols n’ont pas, selon la préfecture maritime de l’Atlantique, « présenté de menace caractérisée sur la sûreté des installations », mais s’ajoutent à une liste déjà longue de « visites » de sites nucléaires par des appareils sans pilotes.
Lire notre décryptage : Quelles menaces les drones font-ils peser sur les centrales nucléaires ?
Sur 19 centrales nucléaires en France, 15 ont fait l’objet de l’incursion d’un ou plusieurs drones. En tout, pas loin de 30 survols peuvent être comptabilisés :
- La centrale de Creys-Malville, en Isère, a été la première survolée, le 5 octobre. Ce site en cours de démantèlement a été à nouveau « visité » par un appareil sans pilote un mois plus tard, le 3 novembre.
- Cattenom (Moselle) les 11 octobre et 10 novembre.
- Le Blayais (Gironde) le 13 octobre.
- Chooz (Ardennes) le 19 octobre.
- Gravelines (Nord) 19 octobre.
- Le site du Bugey (Ain) a été survolé quatre fois entre le 19 octobre et le 6 novembre.
- La centrale de Nogent-sur-Seine (Aube) a été la première à être survolée en 2015 : deux drones ont été aperçus au-dessus de ce site qui avait déjà été visité le 19 octobre.
- Flamanville (Manche) le 31 octobre.
- Penly (Seine-Maritime) les 31 octobre et 13 novembre.
- Golfech (Tarn-et-Garonne) les 31 octobre et 12 novembre.
- Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher) le 31 octobre.
- Dampierre-en- Burly (Loiret) les 31 octobre et 2 novembre.
- Fessenheim (Haut-Rhin) le 31 octobre.
- Saint-Alban (Isère) le 5 novembre.
- Marcoule (Gard) les 6 et 18 novembre.
A ces centrales, il faut ajouter le siège du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) de Saclay, dans l’Essonne, survolé en octobre, ainsi que la base militaire de l’Ile-Longue, dans le Finistère, visée en janvier. Greenpeace avait également évoqué un survol de la centrale du Tricastin, dans la Drôme, ce que la direction du site a démenti.
Par ailleurs, un drone a survolé le palais de l’Elysée « pendant quelques secondes », d’après la présidence, dans la nuit du 15 au 16 janvier.
De son côté, le gouvernement a « mis en place des moyens d’alerte pour identifier la source de ces survols », indiquait le 2 novembre la ministre de l’écologie et de l’énergie, Ségolène Royal. Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a aussi évoqué la mise en place de « dispositifs de neutralisation des drones», tout en restant évasif sur les aspects concrets de tels procédés.
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Voir aussi: Drones d’ovnis
http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/etonnant/article/drones-d-ovnis-162781