Italie: des sites nucléaires en zone sismique

Les séismes qui ravagent depuis deux semaines le nord-est de la péninsule touchent en effet de plein fouet des sites qui avaient été sélectionnés, en 2010, par le gouvernement Berlusconi pour installer… de futures centrales nucléaires. A commencer par les quatre EPR envisagés avec le concours de la France. Où devaient-ils être installés? ….. Nouvel Obs le 7 juin 2012 par Guillaume Malaurie.

Les Italiens ont beau acquitter des factures d’électricité parmi les plus coûteuses d’Europe, ils ne sont pas près de se rallier à l’option nucléaire. Les séismes qui ravagent depuis deux semaines le nord-est de la péninsule touchent en effet de plein fouet des sites qui avaient été sélectionnés, en 2010, par le gouvernement Berlusconi pour installer… de futures centrales nucléaires. A commencer par les quatre EPR envisagés avec le concours de la France. Où devaient-ils être installés? A Ostiglia, près de Mantoue, soit à trente kilomètres à peine de l’épicentre du séisme A Ravenne (Emilie-Romagne), une centrale était également prévue alors que, le 29 mai, les secousses ont nécessité l’évacuation des écoles et des bâtiments publics.  Il en va de même, beaucoup plus au nord, à Chioggia, près de Venise. Les autorités viennent même d’abandonner l’idée d’installer une réserve de gaz à Rivara, aux environs de Turin. Bref, c’est toute la carte du risque sismique qui est reconsidérée. Jusque-là, c’était les Apennins qui étaient en zone rouge. Brusquement, les autorités se souviennent que les tremblements de terre furent très nombreux dans la plaine padane entre 1117 et… 1976. Les Italiens peuvent donc se féliciter d’avoir rejeté le nucléaire par référendum à 94,6%, en juin 2011, après Fukushima. Reste le problème de la vulnérabilité énergétique péninsulaire…

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