L’ancienne usine de retraitement de déchets nucléaires d’Areva UP2 400 contient 50.000 m3 de déchets qu’il va falloir évacuer avant de les stocker dans de meilleures conditions de sécurité. le 28-01-2013 Par Challenges.fr
Le groupe Areva évalue le coût du démantèlement de son ancienne usine de retraitement de déchets nucléaires de Beaumont-Hague à 4 milliards d’euros sur 25 ans, a indiqué lundi 28 janvier Jean-Jacques Dreher, le directeur du site où deux usines ont pris le relais de l’ancienne.
En 2010, lors d’une commission locale d’information – qui rassemble dirigeants d’Areva, militants antinucléaires et élus locaux – tenue en présence de journalistes, le groupe avait parlé de 2,5 milliards d’euros pour le démantèlement de cette usine, baptisée UP2 400.
« Nous n’avons pas revu à la hausse notre évaluation. Le chiffre donné de 2,5 milliards n’incluait pas le coût de reprise de conditionnement de déchets », c’est-à-dire la mise sous emballage définitif des déchets, a affirmé à l’AFP la directrice de communication du site, Catherine Argant.
Contrairement aux usines actuelles, UP2 400 – qui a fonctionné de 1966 à 1998 – ne « conditionnait » pas définitivement « les déchets parallèlement à leur production », a souligné Jean-Jacques Dreher.
50.000 m3 de déchets
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avait, en 2010 et 2012, pressé Areva de « mettre les déchets » de cette ancienne usine « dans des conditions de sûreté plus acceptables ».
L’avancée des travaux de démantèlement dépend, selon Jean-Jacques Dreher, de la parution de trois décrets, espérés par Areva en 2013.
Le démantèlement de cette usine, qui doit employer 500 personnes au plus fort de l’opération et aboutir à l’évacuation de 50.000 m3 de déchets, est une opération d’envergure, bien plus importante que le démantèlement d’un réacteur.
En janvier 2012, la Cour des comptes avait ainsi évoqué avec beaucoup de prudence, en citant EDF, une estimation du coût de démantèlement des 58 réacteurs français à environ 18 milliards d’euros.
Dans ce rapport, la Cour n’évoquait pour UP2 400 qu’un devis, daté de 2010, de 1,738 milliard pour le démantèlement et 1,458 milliard d’euros de reprise et conditionnement de déchets, soit 3,2 milliards en tout.
La Cour n’a pas inclus les frais de transport des déchets jusqu’au site de stockage, a argumenté Catherine Argant. Le service de presse de la Cour a indiqué que seul le groupe Areva pouvait expliquer la différence entre ces chiffres.
(Avec AFP)
Comprendre La Hague avec Wikimanche
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