19 décembre 2019
Rendue publique mardi 17 décembre, l’édition 2019 du World Nuclear Industry Status Report (WNISR2019) analyse l’état de l’industrie nucléaire dans le monde et consacre un nouveau chapitre à l’évaluation de l’option nucléaire comme moyen de combattre l’urgence climatique.
Huit experts interdisciplinaires de six pays ont contribué aux travaux, indique Mycle Schneider Consulting, à l’initiative du rapport, dans un communiqué. Sa conclusion est sans appel : « Les options non-nucléaires permettent d’économiser plus de carbone par dollar (…) et par an » que le nucléaire. En effet, « dans de nombreux pays nucléaires, les énergies renouvelables peuvent désormais concurrencer le nucléaire existant. »
Le World Nuclear Industry Status Report (résumé en français)
Alors que la capacité en service a atteint un nouveau maximum, et que le nombre de réacteurs en fonctionnement dans le monde a augmenté de quatre unités durant l’année passée pour atteindre 417 tranches à mi-2019, ce dernier chiffre reste bien en-dessous de la pointe historique de 438 en 2002.
La construction nucléaire est en déclin pour la cinquième année consécutive, avec 46 chantiers en cours à mi-2019 2 , contre 68 tranches en 2013 et 234 en 1979.
Le nombre de mises en construction est passé de 15 en 2010, année précédant Fukushima, à deux en 2019 (au 15 décembre).
Pour Mycle Schneider, coordinateur et éditeur du WNISR, « le taux de renouvellement est trop bas pour garantir la survie de la technologie. Nous sommes face à une sorte de sortie du nucléaire non-déclarée ». En même temps, les renouvelables continuent à devancer le nucléaire dans quasiment toutes les catégories.
Une capacité record de 165 GW de renouvelables a été couplée aux réseaux dans le monde en 2018, alors que la capacité nucléaire en exploitation a augmenté de 9 GW.
- Source : Mycle Schneider Consulting