Chantier EPR de Flamanville: de nouvelles anomalies constatées dans la cuve

Le chantier de l’EPR de Flamanville (Manche) fait face à une nouvelle « anomalie » détectée dans la cuve du réacteur nucléaire de troisième génération, a-t-on appris mardi auprès de l’autorité de sûreté nucléaire (ASN).

Des « anomalies ont été détectées dans la composition de l’acier de certaines zones du couvercle de la cuve et du fond de cuve », a indiqué à l’AFP Guillaume Bouyt, chef de la division de l’ASN basée à Caen.

Il s’agit d’un problème distinct de celui annoncé en novembre par EDF sur le couvercle de cuve, a précisé le gendarme du nucléaire.

 Pour le Monde: 

« Ce contretemps n’empêchera pas les travaux de Flamanville de se poursuivre, affirment encore EDF et Areva. Mais, dans l’hypothèse où les nouveaux essais seraient invalidés, le chantier, qui a accumulé plus de cinq ans de retard et une dérive des coûts – ils sont passés de 3,3 milliards d’euros à 8,5 milliards – pourrait prendre encore du retard. Le dernier avait été annoncé à l’automne, repoussant la mise en service de l’EPR à 2017, au mieux.

Cette incertitude sur les capacités de résistance des « calottes » (couvercle et fond) de la cuve est d’autant plus lourde qu’elle concerne aussi les deux EPR construits par EDF et son partenaire China General Nuclear Power Corporation (CGN) sur le site de Taishan, dans la province chinoise du Guangdong. Les responsables de l’ASN ont prévenu leurs collègues chinois. En revanche, les pièces montées sur l’EPR finlandais d’Olkiluoto ont été forgées au Japon et ne sont pas concernées, indique l’ASN.