Réunis à la mairie de Léré vendredi soir, les membres de la Commission locale d’information (Cli) de Belleville-sur-Loire ont notamment abordé les décisions prises après l’incident de Fukushima, au Japon. Marion Lapeyre leberry.fr
Fukushima. Ce nom restera gravé dans les mémoires suite au terrible accident nucléaire qui a touché le Japon le 11 mars 2011. Cette catastrophe a poussé l’autorité de sûreté nucléaire (ASN) à demander des évaluations complémentaires de sûreté (ECS) aux exploitants de l’ensemble des centrales nucléaires EDF dont celle de Belleville-sur-Loire.
Réunie vendredi soir à la mairie de Léré, la Cli de Belleville-sur-Loire a fait le point sur ces ECS. « Les conclusions de l’enquête ont montré un niveau de sûreté satisfaisant pour qu’aucune centrale ne s’arrête. Par contre, il faut augmenter les marges de sûreté par rapport à une situation extrême », exposait Rémy Zmyslosny, représentant l’ASN.
Quatre actions post Fukushima à la centrale de BellevilleAinsi, l’ASN a prescrit à la centrale de Belleville-sur-Loire un ensemble de dispositions pour renforcer les exigences de sûreté relatives à la prévention des risques naturels (séisme et inondation), à la prévention des risques liés aux autres activités industrielles ainsi qu’à la surveillance des sous-traitants et au traitement des non-conformités.
Et même si de nombreuses actions sont encore en cours à la centrale de Belleville-sur-Loire, le contrôle des protections volumétriques en cas d’inondation et la mise en place de téléphones satellitaires sont d’ores et déjà réalisés. « Nous sommes actuellement en train de former une équipe à l’instrumentation sismique, de renforcer le conditionnement du bâtiment combustible, de remettre à jour des conventions avec les hôpitaux locaux et de définir l’organisation de lutte contre les incendies en cas d’accident grave. »
Enfin, la question du déplacement des populations an cas de catastrophe a été évoquée avec le souhait de créer un volet expliquant aux populations ce qui adviendrait d’elles en cas de catastrophe nucléaire. « Nous avons fait remonter ce souhait mais la préfecture ne peut pas prendre cette décision-là, il faudrait une doctrine au niveau national », déclarait Bernard Buffet, président de la Cli.