Un consortium mené par le groupe nucléaire français Areva a remporté un contrat de 24 millions d’euros pour une étude sur le nouveau réacteur nucléaire de recherche Myrrha du Centre d’étude de recherche nucléaire (SCK-CEN) à Mol, annonce vendredi Areva.
A côté d’Areva, l’italien Ansaldo Nucleare -appartenant au groupe du constructeur du Fyra- et l’entreprise espagnole Empresarios Agrupados font partie du consortium.
Ce contrat comprend l’estimation des coûts d’investissement et d’exploitation du réacteur, la validation de ses objectifs de performance, la préparation de l’obtention de sa licence d’exploitation et la définition d’un planning détaillé du projet.
Le réacteur de recherche Myrrha contribuera au développement de la transmutation comme technique de recyclage et de traitement des déchets hautement radioactifs. L’exploitation à pleine puissance de Myrrha est prévue pour 2024-2025, précise Areva.
http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=dmf20131011_00373562
A Mol, Belgique, le » réacteur MYRRHA est un projet de machine d’irradiation à spectre rapide expérimental, aussi flexible que le BR2, mais qui doit élargira les possibilités de recherche du R2. MYRRHA est un projet belge (financé par la Belgique pour 40 %), soutenu par l’Europe dans le cadre du programme ESFRI (European Strategy Forum on Research Infrastructures) 2 mais qui doit encore trouver son financement et un premier avis de sûreté est attendu pour 20142. Ce réacteur sous-critique de 100 mégawatts sera piloté par un accélérateur linéaire délivrant 600 MeV d’énergie et 4 mA de courant.
Alors que c’est le sodium liquide (dangereux en cas d’incendie) qui est le caloporteur de référence dans le domaine des réacteurs à spectre rapide, c’est le plomb, ou plomb-bismuth(toxiques) qui pourraient être testés pour MYRRHA (le mélange plomb-bismuth a une température de fusion de 123°C, soit moins que les 370°C nécessaires à faire fondre le plomb pur). La température d’ébullition du caloporteur étant de 1 700° le plomb offrirait une meilleure sûreté intrinsèque pour la chaleur résiduelle. Dans tous les cas, des problèmes sont encore à résoudre : la corrosion, les conditions de réparabilité et de maintenabilité ainsi que d’inspection des installations en service. Ces dernières doivent en effet supporter des températures de 400 à 500°C et un environnement radioactif. De plus, les senseurs (type contrôle en continu) disponibles en 2011 ne sont plus fiables au-delà de 180-200 °C, le sodium devient très dangereux en présence d’eau ; que le plomb bismuthé ou le plomb sont très toxiques notamment sous forme vapeur. Le fluide caloporteur sera opaques aux rayons x et pourra gêner l’utilisation des ultrasons. Des questions de gestion des risques d’Accident nucléaire doivent donc encore être maîtrisés2. «