Un incident, classé de niveau 1 par l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), s’est produit à l’usine de retraitement des déchets nucléaires de La Hague (Manche), a annoncé Areva. Cet incident s’est produit dans le cadre du « rejet en mer d’eaux faiblement radioactives d’un volume de 133,3 m3 », après une analyse « sur l’ensemble de ce volume conformément à la procédure », indique dans un communiqué l’opérateur. 26/10/2012
Mais, précise Areva, « durant le délai d’attente des résultats (des 133 m3), un volume de 1,1 m3 d’effluents de même nature s’est ajouté suite au dysfonctionnement d’une vanne ». « Après obtention des résultats d’analyse (des 133 m3), vérification de l’origine des effluents rajoutés et confirmation de l’absence d’impact, le rejet a été autorisé alors que la procédure d’exploitation aurait nécessité de refaire une analyse sur la totalité du volume, soit 134,4 m3 », explique Areva. « En l’absence de conséquences pour le personnel, l’environnement et l’installation concernée, mais du fait que l’analyse ait été effectuée sur 99% du volume au lieu de 100%, l’Autorité de Sûreté Nucléaire a classé cette anomalie au niveau 1 de l’échelle INES graduée de 0 à 7 », conclut Areva.
Un premier incident, qui devrait également être classé de niveau 1 par l’ARS, s’était déroulée sur le même site dans la journée. Il portait sur des fûts de déchets produits dans les années 1970 et toujours entreposés à la Hague. Un programme prévoit que « chaque fût fasse l’objet de mesures radiologiques ». Sur plus de 3.600 fûts contrôlés, les quantités de matières nucléaires mesurées sur 2 d’entre eux sont légèrement supérieures à la limité définie par les règles d’exploitation, sans présenter de risques en matière de sûreté », avait indiqué Areva dans un précédent communiqué. « Au regard du dépassement d’une valeur règlementaire, il a été proposé à l’Autorité de Sûreté Nucléaire de classer cet évènement au niveau 1 (sur 7, ndlr) de l’échelle INES », avait précisé Areva.