Rennes: Jeremy Rifkin tient en haleine 800 personnes

« Nous avons de gros ennuis. » Devant un public fourni, 800 personnes, Jeremy Rifkin, spécialiste de prospective économique et scientifique, donne le ton pour aborder son thème de prédilection : la 3e révolution industrielle, également le titre de son ouvrage sorti en France en février dernier. Séisme économique, changement climatique, disparition des espèces, l’économiste américain l’affirme, « nous sommes à un moment charnière si avenir il y a. Il faut quitter le carbone d’ici trente ans et prendre du recul ». Ouest France lundi 01 octobre 2012

Voir aussi l’article de Vivacités à la suite de l’article Ouest France

Jeremy Rifkin, l'un des grands penseurs de notre époque.

Jeremy Rifkin, l’un des grands penseurs de notre époque. Julien Mignot

Dans un brillant exposé, il prône le recours à l’énergie verte, décentralisée, inspirée d’internet, sur un modèle d’organisation horizontale qu’il nomme l’internet de l’énergie. « Pour ma génération, le pouvoir latéral ne fait pas sens, mais pour les jeunes le pouvoir est au peer to peer (au partage de données). »

L’idée, c’est le recours aux énergies renouvelables, « le soleil, le vent, les marées, les courants, des éléments naturels gratuits », et que chaque bâtiment, chaque infrastructure devienne une petite centrale verte. Mais la clef, c’est aussi que cette énergie soit stockée, « comme internet stocke la matière » et redistribuée pour aussi alimenter les voitures, les bus… « La condition du succès, c’est que tout s’emboîte, pour produire, mais aussi partager, avec des infrastructures collaboratives. Il faut globaliser, que les villes se relient. Il faut favoriser l’union continentale. »

Pour conclure, Jeremy Rifkin parle de feuille de route, de bon sens : « Il n’y a pas de plan B. Nous devons changer les consciences pour une économie juste, équitable et évoluer vers un avenir pérenne. Utiliser moins d’énergie est aussi la clef de la productivité. »

Agnès LE MORVAN.

VIVACITÉS: « LES TROIS PROCHAINES DÉCENNIES SERONT DÉTERMINANTES »

 

Près de 750 personnes ont assisté dimanche soir à la conférence de Jérémy Rifkin sur le thème de la troisième révolution industrielle.

« Je crois que nous sommes à un moment charnière de notre histoire. Les trois prochaines décennies seront déterminantes pour notre avenir. Si nous avons un avenir. » C’est par ces mots que Jérémy Rifkin, l’essayiste et prospectiviste américain a ouvert sa conférence, dimanche soir, au Liberté. Des mots durs, incisifs mais qui ne font pourtant que traduire la triste réalité. L’humanité est aujourd’hui confrontée  à une crise sans précédent et aux multiples facettes : c’est une crise économique, sociale, écologique et globale. Une crise qui impose de revoir tous nos modèles et d’inventer un nouveau paradigme.  Et vite.

 

 

Jérémy Rifkin se veut néanmoins résolument optimiste : « Nous avons simplement besoin d’un nouveau plan de jeu pour rentrer dans la troisième révolution industrielle. »

« Le PIB ne mesure pas la richesse mais notre dette entropique »

Et l’économiste de détailler son plan. Un plan qui repose sur cinq piliers.
D’abord, il faut développer les énergies renouvelables et convertir nos économies à ces sources d’énergies intelligentes. Autrement dit rompre urgemment avec les énergies fossiles. Jeremy Rifkin suggère par ailleurs de reconfigurer nos infrastructures et bâtiments afin qu’ils deviennent autosuffisants et produisent de l’énergie.

 

Ensuite, le prospectiviste estime qu’il faut mettre sur pied un réseau de stockage pour ces énergies renouvelables et de les connecter via un réseau de distribution d’électricité intelligent ou smart grid inspiré du modèle internet. Pour finir,  il conseille ardemment de passer aux véhicules hybrides ou à pile à combustible.
Un plan simple en apparence. « Mais il n’y a pas de plan b » rappelle Jérémy Rifkin. Une allusion sans doute aux travaux de l’agroéconomiste et analyste environnemental américain Lester Brown, fondateur du Worldwatch Institute et instigateur du Grenelle de l’Environnement.  Puis de conclure: « Nous devons passer de la géopolitique à une conscience de la biosphère. C’est mon espoir. Et je suis convaincu que l’Allemagne et la France entraîneront toute l’Europe et même le Maghreb sur ce chemin. »

CV

http://vivacites.rennes.fr/?p=1786

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