Plus d’un an après la catastrophe nucléaire de Fukushima, les analyses d’urine effectuées par l’association française ACRO montrent que les enfants à Tokyo et sa banlieue ne montrent pas de contamination par la radioactivité. Moins loin de la centrale, des enfants présentent toujours une contamination de leurs urines, plus d’un an après les rejets massifs de radionucléides dans l’environnement. . Par Gilles Héluin le lundi 30 juillet 2012 Lien permanent
C’est le cas en particulier dans la province de Fukushima, mais aussi dans les provinces voisines de Miyagi et de Tochigi.
Ces contaminations sont faibles, mais persistent dans le temps.
Selon le laboratoire de l’association « dans tous les cas, il y a une légère baisse de la contamination interne, ce qui montre malgré tout l’utilité de ce genre de test qui permet aux personnes concernées de faire attention, notamment à leur alimentation (voie actuellement prépondérante de la contamination interne) ».
Cette information qui peut sembler rassurante sur l’évolution de l’état de santé des enfants a été largement reprise par les média.
Il en est tout autrement pour une nouvelle bien plus inquiétante qui n’a été que peu relayée : 35% des enfants de Fukushima présentent des excroissances anormales.
C’est ce que révèle le rapport d’enquête mené sur 38 000 enfants à Fukushima un an après la catastrophe nucléaire précise que les kystes ou les nodules se trouvent sur leurs thyroïdes.
Le site Internet Fukushima Voice, qui publie le rapport du Centre de recherche sur les symptômes de contamination radioactive à Fukushima, explique notamment que ces chiffres montrent « une progression bien plus rapide qu’à Tchernobyl ». En effet, une étude réalisée entre cinq et dix ans après la catastrophe de 1986 révélait qu’1,74% des enfants de la région ukrainienne présentaient des nodules à la thyroïde, soit près de 20 fois moins qu’à Fukushima.
Selon le site Fukushima Voice, les enfants qui vivent actuellement à Hamadori (région côtière) et Nakadori (adjacente à la région côtière) ont un risque de vieillissement accéléré de la fonction pulmonaire de plusieurs années. Il existe aussi une possibilité que la fonction hématopoïétique de la moelle osseuse pourrait être supprimées pendant une longue période chez les enfants qui vivent actuellement dans des régions Hamadori et Nakadori de la préfecture de Fukushima. Ils pourraient être sujet à une leucopénie qui réduit la résistance du corps contre les bactéries et les virus et auraient un risque accru d’anémie et d’hémorragie en cas de blessure.
Sources :
ACRO
Fukushima voice
Une fillette tient une pétition pour demander au ministère de l’Education de protéger les enfants contre la radioactivité, le 23 mai 2011 à Tokyo
Pendant ce temps, en France les gouvernants de « gauche » semblent eux-aussi penser que nous sommes la patrie du nucléaire gentil, tant ils poursuivent la politique énergétique de leurs prédécesseurs.
Peut être la centrale de Fessenheim sera-t-elle fermée à plus ou moins long terme, mais qu’attendre de mieux lorsque l’on voit la poursuite du projet Astrid pour la renaissance de la filière de surgénération ?
Mais heureusement nous avons deux ministres « écologistes » pour pousser dans la bonne voie…
Déplorable.