MOX le retour: Areva propose à Tokyo de retraiter le combustible usé de Fukushima à La Hague

Le combustible nucléaire usé, entreposé dans les piscines de désactivation de la centrale accidentée de Fukushima, pourrait être retraité sur le site de La Hague, en France. C’est ce qu’a déclaré, vendredi 20 avril, le président du groupe Areva, Luc Oursel, en visite à Tokyo. Le Monde.fr  20.04.2012

MOX le retour…..Plus fort que fort! Alors que la Hague concentre déjà 108 coeurs nucléaires dans ses piscines, sans parler du reste hautement radioactif.
Le site de retraitement des déchets nucléaires de La Hague.

« Le retrait du combustible des piscines est confié aux concepteurs de la centrale qui ont les compétences requises, mais nous avons proposé que la France joue un rôle dans le retraitement, a expliqué M. Oursel au cours d’une rencontre avec des journalistes francophones. On pourrait imaginer qu’une partie de ce combustible soit pris en charge dans l’usine de La Hague si le gouvernement japonais le souhaite. »

« Traiter du combustible usé qui a été exploité au Japon ou ailleurs fait partie des missions de ce site, a fait valoir M. Oursel, prenant les devants contre une éventuelle levée de boucliers en France. Il y aura bien sûr le cas échéant des mesures particulières à mettre en place, une pédagogie à faire, mais il faut avoir une approche rationnelle. »

TECHNOLOGIES ROBOTIQUES ET DE DÉCONTAMINATION

Le retraitement pourrait en outre être partiellement effectué dans une usine de retraitement dans le nord du Japon, à Rokkasho, en partie construite sur le modèle de celle de La Hague, si tant est que les Japonais parviennent à résoudre les problèmes qui bloquent sa mise en exploitation depuis des années. Initialement, l’usine, dont les travaux ont débuté en 1993, devait être opérationnelle en 2000, mais les ennuis se sont accumulés lors des étapes finales.

Outre le retraitement, Areva a proposé aux Japonais des technologies robotiques pour l’intervention dans les réacteurs ainsi que des techniques pour la mesure de la décontamination hors de la centrale. « Nous allons aussi intensifier nos actions pour l’amélioration de la sûreté des réacteurs existants », a assuré M. Oursel, précisant qu’Areva a déjà vendu à une compagnie de l’ouest du Japon, Kansai Electric, 45 recombineurs d’hydrogène pour équiper neuf réacteurs.

Un tel système, s’il avait été mis en place à Fukushima, aurait peut-être permis d’éviter les explosions qui ont détruit des réacteurs de ce complexe atomique du nord-est du Japon mis en péril par le séisme et le tsunami du 11 mars.

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