Optimistes avant le séisme du 11 mars 2011, les Japonais revoient désormais à la hausse leurs prévisions de vagues géantes en cas de tremblement de terre. Des scientifiques évoquent le « pire cas de figure possible » d’une probabilité toutefois faible : un tsunami de 35 m…La vague de mars 2011 n’excédait pas 15 m. Le Télégramme 1 avril 2012
En cas de séisme de magnitude 9 provenant de la fosse de Nankai au sud-ouest des côtes du Japon, des portions immenses des régions côtières pourraient être submergées, avec des vagues de plus de vingt mètres s’abattant de Tokyo à l’île de Kyushu (sud-ouest), indique dans un rapport un panel de scientifiques rattaché au cabinet du Premier ministre.
Selon leurs calculs, dans la ville de Kuroshio située dans le sud-ouest du Japon et qui a donné son nom au deuxième plus grand courant du monde après le Gulf stream, le tsunami pourrait atteindre 34,4 mètres. La vague qui frapperait la centrale nucléaire de Hamaoka –actuellement hors service– dans la préfecture de Shizuoka (centre), d’une hauteur maximale de 21 mètres, passerait par-dessus la digue de 18 mètres qui est en train d’être construite, soulignent les scientifiques.
Lors de ses projections précédentes, qui datent de 2003, le panel avait livré un scénario de « pire cas de figure », qui disait qu’aucun endroit au Japon ne pouvait être frappé par une vague de plus de 20 mètres. Un scénario contredit par le séisme du 11 mars 2011, de magnitude 9 et ses vagues de 15 mètres qui ont dévasté les régions côtières du nord-est du pays, tué 19.000 personnes et provoqué à la centrale de Fukushima la plus grande catastrophe nucléaire depuis celle de Tchernobyl (Ukraine) en 1986.
- A.L. avec AFP