La Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) se précise, alors qu’Emmanuel Macron s’exprimera le 27 novembre 2018. En effet, un document publié ce mardi 20 novembre 2018 évoque 3 scénarios pour l’avenir du parc nucléaire. Selon les arbitrages du gouvernement, les ENR représenteront 40% du mix électrique en 2030, 2032 ou 2034… L’ Energeek mardi 20 nov 2018
Ultimes discussions pour la PPE
Interrogée le 20 novembre 2018, Emmanuelle Wargon précise qu’il y a encore des discussions en cours sur la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). D’ailleurs, le ministre François de Rugy rencontrera le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, le mercredi 21 novembre 2018.
Toutefois, selon un document de travail diffusé ce mardi 20 novembre 2018 : trois scénarios sont encore sur la table. Unique certitude, seuls les deux réacteurs de la centrale de Fenssenheim seront arrêtés au cours de l’actuel quinquennat. En fonction du scénario retenu, le nombre de réacteurs à fermer d’ici 2028 varie entre zéro et six. D’après la banque d’investissement Bryan Garnier, “les scénarios 2 et 3 apparaîtraient globalement en ligne avec EDF“.
Trois scénarios envisagés pour la PPE
Le premier scénario, privilégié par le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, prévoit la fermeture de six réacteurs d’ici à 2028. Les fermetures se feraient deux par deux en 2023, 2025 et 2027, avec d’importantes indemnisations à verser à EDF. Six autres réacteurs seraient ensuite fermés entre 2028 et 2035, portant ainsi le nombre total de fermetures à 14. Enfin, dans cette hypothèse, aucune mise en service d’un réacteur de troisième génération n’est envisagée avant 2035, à l’exception de celle de Flamanville.
Le second scénario est qualifié d’« intermédiaire » dans le document récupéré par l’AFP. Dans ce cas de figure, six réacteurs sont appelés à fermer, mais tous le seraient entre 2028 et 2035 « sans indemnisation » pour EDF.L’objectif de 40 % d’électricité verte serait atteint en 2032, au lieu de 2030 dans le premier scénario. Compatible avec la stratégie d’EDF, qui ne souhaite pas fermer de réacteurs nucléaires concomitamment à ses centrales à charbon, cette version de la feuille de route ne prévoit cependant pas de construction de nouveaux EPR d’ici à 2035.
Le troisième scénario émane de Bercy. Celui-ci est le plus favorable à la filière nucléaire. Pour le ministère de l’économie, aucune fermeture ne doit être envisagée avant 2028 (hors Fessenheim). Neuf réacteurs seraient néanmoins fermés entre 2028 et 2035. Parallèlement, quatre EPR en plus de celui de Flamanville seraient mis en service, deux vers 2034-2035 et deux autres vers 2040-2041.