Le 4 juillet, après un an de blocage, la France, qui menait l’opposition au côté notamment du Danemark et de la Suède, avait cédé et accepté cette définition des critères des perturbateurs endocriniens, ces substances chimiques omniprésentes dans les produits du quotidien (pesticides, plastiques, cosmétiques, conditionnements alimentaires…), et suspectées d’être à l’origine de diverses maladies. Plusieurs ONG environnementales avaient alors dénoncé cette définition comme insuffisante pour prévenir les risques de santé publique que représentent ces produits. Elles dénonçaient notamment un niveau de preuve exigé trop élevé.

«Ce que le gouvernement français n’a pas su entendre, nos représentants européens l’auront, eux, bien compris, se réjouit aujourd’hui François Veillerette, porte-parole de l’association Générations futures. En effet, cette proposition ne permettait pas de protéger la santé des Européens.»

La décision des parlementaires européens est donc une victoire pour les défenseurs de l’environnement et de la santé publique. La Commission va devoir alors plancher sur une nouvelle définition, sur laquelle les Etats membres devront à nouveau voter.