La simulation géante de crise nucléaire a débuté ce jeudi à 9h20 sur le site du Tricastin, dans le Sud Drôme. Un exercice national durant lequel les autorités simulent un accident sur une des usines Areva, l’usine Eurodif. Objectif : voir si le dispositif sécurité s’enclenche et fonctionne parfaitement. par David Meilhac, Nathalie Rodrigues, France Bleu Drôme Ardèche 7 nov 2013
Scénario catastrophe
Les personnels mobilisés ont appris le scénario au dernier moment. En l’occurence, un cylindre d’uranium enrichi est tombé et fuit, répandant un nuage toxique sur le site. Dès que la sirène a retenti, le processus s’est enclenché, avec notamment 150 gendarmes dépêchés sur place pour former des barrages fictifs sur les routes.
Plusieurs entreprises confinées
Les salariés de plusieurs entreprises ont participé à l’exercice. Ceux de la Ferme aux Crocodiles de Pierrelatte ont par exemple dû se confiner à l’intérieur du bâtiment. D’une simple pression sur un bouton, le directeur de la Ferme a fermé hermétiquement toutes les portes et fenêtres.Quelques ratés tout de même : l’appel du directeur à la cellule de crise de la Préfecture est en fait arrivé chez les pompiers… qui n’étaient pas au courant de l’exercice. Quant à l’appel automatique d’alerte d’Areva, il est arrivé sur le portable d’un salarié qui ne travaillait pas ce jeudi.
10.000 enfants concernés par l’exercice
Des enfants de plusieurs écoles ont également dû se mettre à l’abri. 10.000 élèves en tout, et 600 adultes dans des établissements de la Drôme, de l’Ardèche et du Vaucluse. A l’école des Blaches de Pierrelatte, nouveau bug : la sirène n’était pas audible, et la directrice n’a reçu le coup de fil de la Préfecture que 20 mn plus tard. Toutes ces erreurs seront ensuite compilées pour tenter d’y remédier.
Les riverains de la centrale ont eux reçu un appel automatique au téléphone, dans un rayon de 3,5 km. C’est ce qui se passera en cas de véritable catastrophe nucléaire.
Les opposants se font entendre
L’exercice n’avait pas encore débuté que plusieurs voix se faisaient entendre pour contester sa pertinence. Europe Ecologie les Verts dénonce un « exercice de propagande, une façon de faire accepter aux populations environnantes le risque nucléaire ». Mais pour les écologistes, cette simulation sera de toute façon loin de la réalité d’une vraie catastrophe.
Des militants anti-nucléaire ont ensuite pris place devant l’école des Blaches à Pierrelatte pendant l’exercice de crise pour exiger l’arrêt du nucléaire.
La simulation de crise pourrait durer jusqu’à jeudi 18h.
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