La centrale nucléaire de Chinon (Indre-et-Loire) a enregistré l’an dernier un nouveau recul en matière de sécurité nucléaire et de protection de l’environnement et sera maintenue sous surveillance renforcée pour la troisième année consécutive, a annoncé jeudi l’autorité de sûreté nucléaire (ASN). AFP 20 juin 2013
Tout va bien ! tout va bien ! Pas si sûr: Les 4 réacteurs de Chinon fonctionnent au MOX et le réacteur B3 présente des fissures (voir en fin d’article)
Les performances du site sont encore en retrait en matière de sécurité nucléaire et même en dégradation dans le domaine de l’environnement, avec au total, en 2012, six incidents significatifs de niveau 1 sur l’échelle Ines qui en compte sept, a relevé l’ASN Centre et Limousin lors d’une conférence de presse.
En revanche, la centrale de Chinon a enregistré un net progrès en matière de radioprotection, dit le gendarme du nucléaire.
Même s’il y a eu des progrès, les clignotants restent au rouge et EDF est pleinement consciente que le site n’est pas sorti d’affaire, a déclaré le délégué territorial de l’ASN Nicolas Forray lors de la présentation du bilan 2012 de la sûreté nucléaire dans les régions Centre et Limousin.
La centrale, qui fait l’objet d’un plan de rigueur initié par EDF en 2010, sera en conséquence maintenue sous surveillance renforcée, comme elle l’avait déjà été en 2011 et 2012.
Selon M. Forray, les difficultés découlent exclusivement de problèmes humains et ne concernent pas les installations, quatre réacteurs à eau pression de 900 MW mis en service entre 1982 et 1987.
Dans son rapport, l’ASN épingle également la centrale de Belleville-sur-Loire (Cher) où la situation s’est dégradée sur le plan environnemental et nécessite des actions fortes. Une mise en demeure a notamment été adressée à l’exploitant en novembre dernier, pour régulariser une aire de stockage de déchets pathogènes.
De fait, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) française fait état, dans une note de novembre 2010 – passée inaperçue – de la détection, depuis 1993, de fissures ( situées sous le revêtement interne en acier inoxydable) sur les cuves de 10 réacteurs.
Plus de la moitié d’entre elles (17) affectent le réacteur 1 de Tricastin, les autres se trouvant sur les réacteurs de Fessenheim 1 et 2, Chinon B-3, Gravelines 6, Blayais 2, Dampierre 3, Saint-Laurent B-1 et B-2.
» Les défauts découverts jusqu’à aujourd’hui ne dépassent pas une dizaines de millimètres de hauteur « , indique l’ASN, qui estime qu’ils » ne sont pas comparables à ceux détectés à Doel 3 « . Un contrôle supplémentaire, entre les visites décennales réglementaires, a néanmoins été décidé pour Tricastin 1.