Invitée à participer à l’Assemblée « l’éthique et l’argent » à Nice, l’ancienne ministre de l’Environnement d’Alain Juppé en a profité pour évoquer l’affaire de la viande de cheval, le chevalgate. Il y un an, au Parlement européen, une mesure instaurant l’étiquetage obligatoire des produits dans les plats cuisinés a été repoussée sous la pression, d’après elle, des lobbies agro-alimentaires. Et à cause, aussi, du peu de soutien du gouvernement français… Marianne
Marianne : Dans l’affaire du chevalgate, les chiffres donnent le tournis jusqu’à la nausée. On parle de 4,5 millions de produits dispersés dans 13 pays. Comment une dérive d’une telle ampleur est-elle possible ?
Corinne Lepage : Si les faits sont avérés, c’est un scandale. Les Anglais, qui n’ont pas le droit de manger de cheval, découvrent qu’il y a des abattoirs jusque dans le Pays de Galles. Par-dessus le marché, on a trouvé du porc dans des boulettes censées être au bœuf… La faute à qui ? Au système. A force de pressuriser les prix, toutes les magouilles deviennent possibles.
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