Les radioélements en période de demi-vie
RADIOELEMENT | PERIODE | ACTIVITE MASSIQUE |
Iode 131 | 8 jours | 4,6 millions de milliards de Bq/g |
Césium 134 Césium 137 | 2 ans30 ans | 3 200 milliards de Bq/g |
Plutonium 239 | 24 000 ans | 2,3 milliards de Bq/g |
Uranium 238 | 4,5 milliards d’années | 12 300 Bq/g |
Ex: L’iode perd la moitié de sa radioactivité en 8 jours
Les rayonnements ( Source Andra)
On distingue trois types de rayonnements, correspondant à trois formes de radioactivité :
- le rayonnement α : émission d’un noyau d’hélium (constitué de 2 protons et de 2 neutrons) appelé aussi « particule a ». La portée dans l’air de ces particules est de quelques centimètres, elles sont arrêtées par une simple feuille de papier ;
- le rayonnement ß : transformation d’un neutron en proton accompagnée par l’émission d’un électron. Il suffit d’une feuille d’aluminium ou d’une vitre en verre ordinaire pour interrompre le parcours des électrons ;
- le rayonnement γ : émission d’un rayonnement électromagnétique, de même nature que la lumière visible ou les rayons X, mais beaucoup plus énergétique et donc plus pénétrant. Plusieurs centimètres de plomb ou plusieurs décimètres de béton sont nécessaires pour les arrêter.
La radioactivité expliquée aux enfants
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L’Iode-131: Un isotope radioactif de l’iode qui se concentre dans la thyroïde
Radiotoxicité de l’iode-131
La toxicité radioactive de l’iode-131 est mesurée par une quantité appelée » facteur de dose par ingestion « . Cette radiotoxicité varie beaucoup avec l’âge. L’iode se fixe sur la thyroïde, une glande qui joue un rôle crucial dans la croissance. C’est la raison pour laquelle, les nourrissons et très jeunes enfants ainsi que les adolescents sont beaucoup plus sensibles que les adultes à l’ingestion d’iode radioactif.
IN2P3
L’iode-131 est un élément radioactif dont la période est très courte (8,02 jours). Il est donc extrêmement radioactif. Utilisé à petite doses, notamment pour des applications médicales, c’est un des produits de fission les plus redoutés lorsqu’il est relâché par accident dans l’environnement, car il se concentre dans la thyroïde.
L’iode-131 est également un produit de fission redouté. Il constitue le principal danger de contamination à court terme en cas de rejets accidentels dans l’atmosphère. Du point de vue chimique, l’iode est un halogène, parent du chlore et du fluor, qui se volatilise en vapeur violette à une température légèrement supérieure à 100° .
Epinards contaminés à l’iode-131
Des épinards produits dans le nord-est du Japon ont été contaminés par de la radioactivité lors de l’accident de Fukushima en mars 2011. Des poussières radioactives ont déposé des atomes d’iode-131 sur les larges feuilles du légume, conduisant à l’interdiction de sa commercialisation. L’iode-131 constitue le rejet radioactif le plus redouté lors d’un accident nucléaire du fait de sa fixation par la thyroïde. Mais – contrepartie de sa forte radioactivité – la quantité d’iode-131 est divisée par 2 tous les 8 jours, par 2500 tous les trimestres et au bout d’un an il n’en reste plus trace dans les aliments..
Très mobiles dans l’environnement car volatils, les isotopes radioactifs de l’iode suivent les processus de transfert habituels : dispersion, dépôt, captation par les feuilles des végétaux, absorption par les racines, ingestion par l’animal. Les formes organiques se déposent plus lentement et sont moins bien retenues par la végétation que les formes moléculaires. Ingéré par les animaux en période de lactation, l’iode qui s’est déposée sur l’herbe se retrouve rapidement dans le lait (quelques heures après l’ingestion, le maximum apparaissant au bout de trois jours).
Après un accident grave, la teneur en iode-131 doit être surveillée dans la chaîne alimentaire durant quelques semaines, le temps que ce radioélément disparaisse. Il est primordial d’effectuer des contrôles de radioactivité du lait et des végétaux, en particulier des légumes à grandes feuilles comme les épinards et les laitues. L’eau doit être également surveillée.
Toutefois, contrepartie de sa grande activité, l’iode-131 décroît rapidement : sa radioactivité est divisée par 1000 tous les 80 jours. Il existe aussi des moyens de s’en prémunir tant qu’il est présent.
Il existe d’autres isotopes de l’iode à durées de vie très courtes comme l’iode 132 et l’iode 133 dont les périodes sont de 20,8 et 2.3 heures. Ces isotopes délivrent la quasi-totalité de leur rayonnement dans les premiers jours après l’arrêt d’un réacteur.
Le césium amer de Fukushima.
Le césium 137 ( source AIPRI)
Le Césium 137 est un génotoxique avéré et un poison radioactif mortel d’origine artificielle. C’est l’une des parts maudites de l’industrie atomique et c’est l’une de celles qui aujourd’hui ou demain nous emportera. Fragment d’un atome d’uranium éclaté, le Cs137 est un produit de fission du cycle atomique qui compte pour environ 3,6% de la masse de matière fissionnée d’un combustible nucléaire. Par exemple dans un carburant consommé à 35 GwJ/t on en trouve au déchargement environ 1210 grammes par tonne (environ 105210 Ci/t). Il est si dangereux que l’AIEA dans ses tables publiques signale en catimini dans son argot abscons qu’une déposition de 175 milligrammes pulvérisés par km2 (15 Ci par km2 donc 555000 Bq/m2) est une calamité sans remède qui oblige au relogement immédiat des habitants, à l’abandon sans appel de tous les biens matériels, des terres et des cultures; à l’abattage systématique des animaux domestiques et sauvages qui quittent la zone maudite. Vecteurs de contamination radioactive ces bêtes nous deviennent ennemies car leurs poils, leurs plumes et leurs pattes accumulent des poussières radioactives hautement nuisibles à l’homme.
Exemple de cartographie de la radioactivité au Japon
La carte des dépôts de césium-137 établie par l’équipe de Teppei Yasunari. (PNAS)
De Tokyo à Los Angeles les particules radioactives de Fukushima polluent ainsi désormais les eaux du Pacifique. Plusieurs milliards de Sievert éparpillés en plusieurs milliards de milliards de particules nourrissent maintenant poissons et planctons. Les jardins de la mer produisent des aliments toxiques. Des hommes mourront de s’en nourrir. La population marine connaitra sa seconde grande extinction « anthropique » après celle des essais atomiques (voir Sternglass). Les cimetières marins enfleront à nouveau inexorablement. La pire calamité atomique qui puisse être consume l’humanité en silence.
Le plutonium 239, c’est pas du chocolat ! ( source AIPRI)
L’uranium
Les 10% dont on ne nous parle jamais: les produits de fission radioactifs à vie très longue, hors échelle historique