A l’initiative du CRILAN, soutenu par la coordination anti-nucléaire de Basse Normandie, 200 personnes ont assisté à une réunion débat ce 11 Mars à Flamanville.
COMMUNIQUÉ CRILAN (11 MARS 2012)
FUKUSHIMA, Un an après….au pays du nucléaire : 200 personnes à Flamanville même.
Moment fort à Flamanville, où se construit un réacteur EPR, dans un des fiefs du nucléaire français, face à l’usine de retraitement-extraction du plutonium de la Hague : 200 personnes sont venues en cet après midi du 11 mars, premier anniversaire de la catastrophe de Fukushima partager le témoignage d’Haruko Boaglio, enseignante japonaise qui a dû quitter MIHARU,à 45 Km de la centrale, le 11 mars 2011, avec son mari et leur fillette de 3 ans .
“Je veux témoigner pour mes proches, mes amis et tous ceux qui sont restés avec la peur au ventre, dans un état de stress permanent, au rythme des répliques très fréquentes...”
Comme en écho, ce message d’une autre enseignante, française, reçu après la réunion, sur le site du CRILAN, organisateur de cette réunion-débat, avec le soutien de la coordination antinucléaire de Basse Normandie:
“ Merci pour cette conférence en ce jour anniversaire qui fait frissonner le monde. Depuis toujours je suis révoltée par ce que représente le nucléaire, mais ou on me prenait pour une marginale, ou le sujet était tabou, surtout ici où toutes nos connaissances travaillent sur ces deux pôles explosifs. J’ai entendu de gens très cultivés et sensés » Barre toi si ça te dérange tant que ça ! » mais c’est toute la France qui est en danger !
Contente d’avoir assisté donc cet après midi à cette réunion, mais attristée de n’y retrouver aucune connaissance. Toutefois des amis faisaient la chaîne humaine en vallée du Rhône et cette solidarité m’a redonné espoir. Depuis que j’habite ici, (15 ans ) pas un jour sans penser au nucléaire. Cette année, j’ai arrêté mes fonctions d’enseignante. Ma hantise était cet ordre en cas d’alerte: ne pas rendre les enfants à leurs parents, ce que je n’aurais pu faire évidemment. Merci à vous, merci à l’ACRO pour son travail, merci à votre amie japonaise .”
Moments forts d’échange et de solidarité.
Pierre Barbey a fait une analyse du déroulement de la catastrophe encore en cours et des relevés de la radioactivité effectués par l’ACRO.
Didier ANGER pour le CRILAN est revenu sur les risques de l’accident majeur dans les installations nucléaires françaises.
Aujourd’hui, la surdité des principaux dirigeants politiques français sous influence de la pieuvre nucléaire montre leur déconnection de la réalité ressentie par les populations, en Normandie, comme ailleurs Notre avenir n’est pas dans leurs mains mais dans leur mobilisation.
Le compte rendu d’EELV sur le site de Coutances:
Au programme, le témoignage d’ Haruko Sakaguchi, qui a dû quitter Miharu, petite ville de la Préfecture de Fukushima, avec sa famille. Elle a donné un récit poignant de son expérience terminant par ces mots « Pour le japon la crise ne fait que commencer et c’est trop tard mais pour vous, il n’est pas encore trop tard ! »
Ensuite Pierre Barbey (ACRO) a exposé une analyse précise de la situation depuis les heures qui ont suivies le début de la catastrophe jusqu’à la situation actuelle.Le site de l’ACRO
Enfin Didier Anger (CRILAN) a poursuivie sur les risques en France. Rappelant que le risque d’explosion provoqué par l’accumulation hydrogène était connu depuis longtemps. De la même façon un défaut générique sur les générateurs de vapeur a été dénoncé depuis 30ans, générateurs qui seront changés à Flamanville en 2017. Enfin il est revenu sur le problème de stockage des déchets dans les piscines.